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Mondial-2019 dames: les USA rêvent d'un doublé, la France d'un sacre à domicile

La Coupe du monde la plus relevée de l'histoire? Si les Etats-Unis restent les principaux favoris à leur propre succession, l'Allemagne, championne olympique en titre, et la France, pays hôte, espèrent créer la surprise pour remporter le Mondial-2019 féminin, qui débute vendredi.

"Le niveau a augmenté de manière exponentielle en quatre ans. Les différentes équipes ont progressé. Ça va être une Coupe du monde très ouverte", a d'ores et déjà prévenu la sélectionneuse américaine Jill Ellis.

De l'Allemagne, l'autre géant de la discipline, à l'Angleterre, la nation montante, sans oublier la France, jamais sacrée mais qui sera plus que jamais motivée devant son public, les 24 nations en lice rêvent de mettre fin à l'hégémonie du "Team USA".

Nation la plus titrée de la jeune histoire de la Coupe du monde féminine, avec trois trophées remportés en sept éditions depuis la création du tournoi en 1991, les Etats-Unis visent une 4e couronne.

Une manière pour la sélection N.1 au classement Fifa, devant l'Allemagne, l'Angleterre et la France, d'effacer l'échec cinglant des JO-2016 de Rio, où elle avait été éliminée dès les quarts de finale.

Pour cela, les équipières d'Alex Morgan, l'une des grandes stars médiatiques du foot féminin, devront passer outre leurs problèmes extra-sportifs, à l'image de la procédure judicaire lancée contre la fédération américaine pour obtenir l'égalité salariale entres hommes et femmes.

Avec douze joueuses sacrées championnes du monde en 2015 au Canada sur les 23 sélectionnées, le "Team USA" ne manquera pas d'expérience, à l'image de la légende Carli Lloyd, qui disputera à 36 ans sa quatrième phase finale de Coupe du monde.

- Enfin l'heure de la France? -

Les Américaines affronteront dans le groupe F la Thaïlande, le Chili et la Suède. Un tirage à leur portée, qui pourrait toutefois leur faire rencontrer... la France dès les quarts de finale si les deux nations terminent premières de leurs groupes respectifs!

Les Bleues, qui restent sur trois échecs en quarts de finale lors de leurs trois dernières compétitions majeures (Mondial-2015, JO-2016, Euro-2017), espèrent enfin décrocher leur premier trophée.

Devant leur public, les joueuses de Corinne Diacre ont une chance inespérée d'atteindre au moins la finale le 7 juillet à Lyon, l'objectif fixé par la fédération, et imiter les garçons, sacrés en 1998 lors de leur Mondial à domicile.

Ce soutien populaire à venir pourra-t-il vraiment faire la différence? "Là où je pense que ça peut le faire, c'est qu'on est à la maison, avec nos supporters, c'est un vrai plus", a confié à l'AFP Wendie Renard, la défenseure de l'équipe de France.

"Quand on a des temps faibles dans une rencontre et qu'on sait qu'ils sont derrière nous pour nous pousser, sur le terrain, ça nous redonne 90 minutes dans les jambes", ajoute-t-elle.

- Sans le premier Ballon d'Or féminin -

Le match d'ouverture contre la Corée du Sud, vendredi (21H00 locales, 19H00 GMT) au Parc des Princes, donnera une première indication sur les chances réelles des Bleues.

Dans l'ombre des favoris, les Pays-Bas de Lieke Martens, champions d'Europe 2017, le Japon de Saki Kumagai, champion du monde 2011, le Brésil de l'inusable Marta (33 ans), vainqueur de la Copa America 2018, ou encore l'Australie, font figure d'outsiders crédibles.

La Norvège, sacrée en 1995, devra en revanche sans doute revoir ses ambitions à la baisse sans la "serial-buteuse" Ada Hegerberg.

Le premier Ballon d'Or féminin de l'histoire sera la grande absente du tournoi à cause d'un conflit avec sa sélection depuis le fiasco de l'Euro-2017.

Dommage pour le spectacle, tant Hegerberg, survole la discipline, à l'image de son triplé réalisé en seize minutes avec Lyon lors de la récente finale de la Ligue des champions contre Barcelone (4-1). Mais la star sera tout de même présente comme consultante pour le groupe TF1, diffuseur du Mondial en France.

La Coupe du monde féminine aura lieu dans neuf villes hôtes: Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes. Mais pour le "final four" au Parc OL, il n'y aura pas de places pour tous le monde !

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