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Bayou ne croit pas en "un Emmanuel Macron écolo"

"Un Emmanuel Macron écolo, je n'y crois pas": le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a affirmé dimanche qu'il n'avait "aucune raison de croire" les promesses vertes du candidat samedi à Marseille.

"Il avait cinq ans pour agir et il ne l'a pas fait. Il a été condamné pour inaction climatique, donc il y a aucune raison de croire véritablement ses promesses", a déclaré M. Bayou à franceinfo, tout en assurant qu'il voterait en faveur d'Emmanuel Macron le 24 avril "pour battre l'extrême droite".

Le président-candidat s'est livré samedi à Marseille à un long plaidoyer en faveur de l'écologie, disant avoir "entendu" le message des électeurs au premier tour. Il a notamment promis de nommer un Premier ministre "directement chargé de la planification écologique", concept cher à Jean-Luc Mélenchon.

Julien Bayou l'a rappelé dimanche: "Je n'attends rien d'Emmanuel Macron, je ne lui demande rien. Mon vote et le vote des écologistes ne vaut pas quitus, ne vaut pas soutien". "L'enjeu du 24 avril, ce n'est pas est-ce que Emmanuel Macron et crédible sur l'écologie. Bien sûr que non. L'enjeu, c'est de battre l'extrême droite", selon lui.

D'après le patron d'EELV, la France "a pris un retard incroyable" en matière de rénovation thermique, d'agriculture bio, de protection de la biodiversité notamment. Et "la seule solution" pour qu'un nouveau quinquennat Macron ne soit "pas un quinquennat d'inaction climatique comme celui-ci que nous finissons, c'est qu'il y ait enfin des députés écologistes à l'Assemblée".

Le patron des députés LREM Christophe Castaner l'a affirmé pour sa part sur BFMTV: "La question écologique est au coeur de notre action". Mais "nous n'avons manifestement pas assez imprimé sur ce sujet", a-t-il admis.

Selon M. Castaner, "il faut travailler sur une planification par filière et par territoire, il faut aller deux fois plus loin".

Le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune a assuré, dans "Le Grand Rendez-vous" (CNews - Europe 1 - Les Echos), que le président-candidat n'avait pas opéré, à Marseille, "un rhabillage en vert" pour parler aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon - le 3e homme du premier tour avec près de 22% des voix - et plus largement à la gauche.

Il a douté du caractère "très crédible" du programme de M. Mélenchon. Mais le candidat LFI "a incarné sur l'écologie un espoir, il faut l'entendre, renforcer les mesures", a admis Clément Beaune.

Face aux 200 milliards d'investissement sur l'écologie prévu par l'Insoumis, il a mis en avant les mesures écologiques du quinquennat qui s'achève: "30 milliards dans le plan France relance, 30 milliards dans le plan de relance post-Covid, un objectif de 700.000 logements rénovés chaque année, le bonus écologique et les primes à la conversion... Si on fait le total on serait sans doute au-dessus de 200 milliards".

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