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A quelques semaines de la rentrée scolaire, on va s'intéresser au prix du papier qui ne cesse d'augmenter. Ces derniers mois, les hausses ont atteint jusqu’à 60%, selon les types de supports et les fournisseurs. La grande distribution tente de limiter la hausse par des commandes massives. Comment expliquer cette augmentation ?
Avant la rentrée, de nombreux parents doivent se rendre dans les magasins pour acheter les fournisseurs scolaires. Et, cette année, c’est une mauvaise nouvelle : le prix des cahiers et des feuilles d’imprimante a fortement augmenté. Selon le type de papier, on note une hausse de 30 à 60%.
"Ici, vous avez un produit qui était vendu il y a un an à peu près 9 ou 10 euros. Le prix standard, si on l’appliquait aujourd’hui, serait de 17,49 euros", indique Mathieu Casse, manager Wallonie-Luxembourg chez Ava Papier.
Ce commerçant est régulièrement sollicité par des clients très surpris par cette augmentation importante. "Ils vérifient leur ticket et leurs achats d’il y a quelque temps, et ils se rendent compte que tel produit n’est plus du tout au même prix. Ils viennent alors nous voir pour savoir s’il n’y a pas une erreur. Et on doit régulièrement constater que c’est bien correct ", explique Mathieu Casse.
Une hausse des prix de l'énergie et du bois
Pour comprendre cette flambée, il faut remonter deux années en arrière, lorsque le coût des matières premières s’est littéralement envolé. Chez Burgo Ardennes, une usine de fabrication de papier, il a fallu se réadapter. "L’énergie a touché tous nos fournisseurs. Nous sommes donc entrés dans une ère où nos fournisseurs nous ont réimpacté ce prix de l’énergie qui était sans cesse croissant", explique Dominique Poncelet, directeur général.
L’autre responsable est le bois, un élément indispensable à la fabrication de pâte à papier. Il est également aujourd’hui de plus en plus utilisé en tant que matière énergétique. Son prix a dès lors grimpé de 30% en deux ans. "Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous avons un manque de bois et nous subissons une augmentation du prix d’achat du bois. Donc, nous ne pouvons pas diminuer naturellement le prix du produit fini", regrette le directeur.
Les solutions des magasins pour diminuer l'impact sur le client
Pour éviter une répercussion trop conséquente sur le consommateur, les gros distributeurs cherchent des solutions. Dans un supermarché, on négocie les prix en début d’année et on achète en grosses quantités. "C’est un produit qui est évidemment, au niveau par exemple des cahiers, un produit de grande consommation qu’on essaie de limiter au niveau du prix. Mais évidemment c’est un produit qui a augmenté comme les autres", souligne Siryn Stambouli, porte-parole Carrefour Belgique.
Livres, cahiers, bloc-notes ou papiers pour imprimante. Malheureusement, la plupart de ces fournitures scolaires vous coûteront un peu plus cher cette année.