Partager:
Cinq habitantes du Texas, qui se sont vues refuser des interruptions de grossesse malgré de graves complications, ont porté plainte lundi soir contre les lois anti-avortements en vigueur dans ce vaste État conservateur.
Il s'agit de la première plainte déposée par des femmes ayant essuyé des refus d'IVG depuis que la Cour suprême des États-Unis a dynamité, en juin, le droit à l'avortement, selon l'organisation, Center for reproductive rights, qui les représente.
Elle "contient des témoignages effrayants, directs, de femmes qui ont failli perdre la vie après un refus de soins", s'est émue la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui leur a apporté son soutien mardi dans un communiqué.
Ces femmes, qui s'exprimeront dans la journée lors d'une conférence de presse, désiraient mener leur grossesse à terme mais avaient découvert lors d'examens médicaux que leur fœtus n'était pas viable.
Dans leur plainte, elles assurent que leurs médecins ont refusé de pratiquer des avortements malgré les risques d'hémorragie et d'infection.
Elles imputent leurs réticences aux différentes lois interdisant d'avorter au Texas, dont l'une prévoit jusqu'à 99 ans de prison pour les médecins bravant l'interdiction. Ces lois prévoient des exceptions en cas "de danger de mort ou de grave handicap pour la mère", mais selon les plaignantes, elles sont trop floues.
Contrairement aux autres plaintes déposées par des médecins ou des associations depuis juin, ce recours ne s'attaque pas à l'interdiction d'avorter mais réclame à la justice de "clarifier l'étendue des exceptions."