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Témoigner au procès des attentats de Bruxelles, c'est se souvenir et se replonger dans l'horreur de cette journée fatidique. C'est une épreuve supplémentaire pour les victimes. C'est pourquoi il existe un service d'accompagnement des victimes. Ce sont des psychologues qui aident ces personnes à affronter ce moment très stressant.
Pour une grand partie des témoins, ça sera une épreuve après l’épreuve. C'est un face-à-face avec certains accusés. Pour les victimes, il leur faudra prendre la parole dans un contexte délicat. Des policiers sont présents en nombre, c'est une plongée dans un enfer vieux de 7 ans déjà. Des psychologues sont présentes pour assurer l’encadrement de ces témoins. "Ce moment peut réactiver les gens", explique Cécile Dethier, psychologue. "Il peut y avoir la manifestation de symptômes traumatiques assez importants. Les gens peuvent se sentir débordés par beaucoup d'anxiété et par des émotions très intenses."
Au total, une cinquantaine de témoins devrait s’exprimer face aux juges et aux accusés. Des victimes directes ou indirectes des attentats de Maelbeek et de Zaventem. Devant ces témoins, des images pourront être projetées. "L'idée c'est de les réancrer dans l'ici et maintenant", poursuit la psychologue. "Pour leur rappeler qu'on est ici, en 2023 et en sécurité. Alors que les gens pourraient à cause des témoignages se ressentir à Zaventem en 2016."
Derrière ces phrases prononcées avec détermination parfois, ces témoins viendront pour certains vivre ici une étape décisive dans l’après-attentat. "Pour certaines personnes, c'est le moment d'expliquer ce qu'elles ont vécu", dit Christel Andries, assistance justice à l'accueil des victimes. "Ce moment peut aider dans la reconstruction."
Durant le mois consacré aux auditions des victimes, un chien sera présent pour apporter une autre forme de soutien. Une aide parmi beaucoup d’autres.
