C'est un procès très attendu qui s'ouvre demain à la Cour d'Assises du Hainaut, celui de Domenico Puddu. En 2019, il avait tué son voisin qui faisait des travaux dans sa maison. La victime était quelqu'un de connu et d'apprécier dans la région de Charleroi.
C'est l'enjeu majeur du procès, et surtout une attente des proches de la victime. Domenico Puddu exprimera-t-il des regrets sur son geste qui a coûté la vie à Jean-Yves Wargnies ?
"Il exprime des regrets envers la famille", explique Thomas Puccini, avocat de l'accusé. "Par contre, il aura des difficultés à exprimer clairement des regrets sur le geste. En réalité, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Il y a eu une issue fatale et il ne le conteste pas".
Jean-Yves Wargnies est touché par deux coups de feu le 30 décembre 2019 et il décédera quelques jours plus tard à l'hôpital. Domenico Puddu expliquera aux enquêteurs en avoir eu assez du bruit provoqué par les travaux de son voisin.
"Jean-Yves Wargnies était quelqu'un de formidable", note Jean-Philippe Mayence, avocat des sœurs de la victime. "C'était quelqu'un qui voulait éviter les conflits, quelqu'un de pacifiste". Le procès revêt un caractère particulier étant donné la personnalité de la victime. Touche-à-tout dans sa région et connu par un grand nombre de Carolos, jusqu'à l'avocat.
"Je le connaissais, et c'était en plus le frère de ma secrétaire avec qui je travaille depuis plus de 20 ans donc j'ai vécu ce drame de très près. Cette personne va manquer à tout le monde", clame l'avocat.
Dès ce mardi, huit hommes et quatre femmes se réuniront pour statuer sur le cas de Domenico Puddu. L'homme, résigné sur la peine, risque jusqu'à la perpétuité.
Qu'il se rassure, son cas sera jugé de manière tout à fait loyale. C'est un homicide avec préméditation. Dans ces cas là, il suffit souvent de discuter avec le voisin trop bruyant pour établir un horaire de ses travaux ou au pire, rentrer une plainte pour tapage. Quant à posséder une arme illégale, c'est un signe de grande angoisse existentielle.