Dans les suites de l'audition d'Hadja Lahbib au parlement, l'incident n'est visiblement pas clos. La ministre des Affaires étrangères devra revenir lundi s'expliquer devant les députés à propos des visas accordés à une délégation iranienne, alors que de nouveaux éléments sont dévoilés. Plusieurs Iraniens étaient notamment venus dans la capitale pour du repérage avant le sommet.
Alors, première question, quand les membres de la délégation iranienne sont-ils arrivés sur le sol belge ? D’après le journal l’Echo, deux Iraniens sont arrivés à Bruxelles quelques jours avant l’arrivée de la délégation. Ils ont obtenu leur visa le 8 juin et son arrivés le lendemain en Belgique. Ces deux agents auraient effectué des repérages sécuritaires deux jours avant le début du congrès.
Le ministère, a-t-il tenu compte de l’avis de l’OCAM, soit l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace ? D’après le journal Le Soir, les 14 visas ont été délivrés le jeudi 8 juin à 20h45. Or, l’avis de l’OCAM est arrivé le vendredi 9 juin à 14h53. À ce moment-là, l’ambassade de Belgique à Téhéran était fermée.
Pourquoi l’avis ne concernait que le maire de Téhéran ? Pourtant, une seule personne a attiré l’attention dans la délégation. Il s’agit du responsable de la vidéosurveillance pour la Ville de Téhéran. Une personnalité vue à Bruxelles en train de filmer des opposants iraniens.
Pourquoi l’avis évoque un avis faible ? Le députe Georges Dallemagne souhaite le comité R, soit le contrôle des services de renseignements pour des explications. La demande devrait être déposée à la commission de suivi début de semaine prochaine.
