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C'est une nouveauté qui fait écho à l'accident ayant impliqué Pierre Palmade en fin de semaine dernière. Dans quelques mois, tout accident de circulation qui aura lieu provoquera un test salivaire pour détecter des drogues. Jusqu'à présent, ces tests n'avaient lieu qu'en cas d'accidents avec blessés ou tués.
Désormais, ce sera le cas pour tous les accidents. Une circulaire du collège des procureurs est en préparation.
Les chiffres
Le nombre de conducteurs sous influence de drogues est en constante augmentation :
- 8% des conducteurs wallons reconnaissent avoir roulé sous influence de drogue lors du mois écoulé, 15% à Bruxelles et 5% en Flandre
- 14% ont entre 18 et 34 ans
- 13.280 contrôles positifs ont eu lieu en 2021 et 6.500 sur le seul 1er semestre de 2022.
En conséquence, le nombre de tests salivaires à disposition n'a jamais été aussi important : 140.000 en 2023. Il n'y en avait que 36.000 en 2020 et 50.000 en 2021, mais il en faudrait au moins 250.000 pour couvrir tous les accidents sur une année, en plus des contrôles spécifiques à la drogue.
Aujourd'hui, le risque de se faire contrôler est 4x plus élevé qu'il y a 10 ans. Si vous êtes positif, il y a un retrait de permis de 15 jours minimum et de 6 mois et demi maximum, avec ensuite comparution devant le tribunal de police.
Le renforcement de la lutte contre la drogue au volant passera aussi par une autre nouveauté: "les agents des douanes vont pouvoir procéder à des contrôles d'alcoolémie et de drogue", explique Georges Gilkinet. "Comme ils sont assermentés, ils pourront verbaliser. Actuellement, ils doivent attendre l'arrivée de la police s'ils ont une suspicion". Ces deux adaptations doivent entrer en vigueur "au plus vite" d'ici la fin de l'année.
Il faudrait déjà qu'ils ce déplace pour ça
Pascal Dumont