Accueil Actu Belgique Société

"On est vraiment en colère, dépité, fatigué": les médecins généralistes inquiets que le numéro de garde 1733 ne fonctionne pas

Les médecins généralistes sont inquiets. Le numéro de garde médicale, le 1733, n'est pas opérationnel. Bien souvent, les temps d'attente sont extrêmements longs. Tous les appels en Wallonie sont regroupés dans deux call centers, mais visiblement, là aussi on manque de personnel.

Un samedi matin, il y a quelques semaines, Christiane victime d'une chute de tension (et vu ses antécédents) a formé le 1733. Mais surprise, l'octogénaire tombe sur un répondeur. "On me dit que le 1733 est inacessible, et qu'il faut former le 112. C'est envoyer les gens promener. On ne peut pas dire qu'il y a quelque chose de rassurant là-dedans. Appeler le 112...", regrette-t-elle.

Christiane juge son compte non-urgent. Elle refuse donc d'appeler le 112 et a attendu le lundi pour voir son médecin. Un exemple parmi d'autres.

Des médecins généralistes déplorent un manque d'efficacité dans la prise en charge des appels au 1733. "On renvoie vers les urgences des choses qui ne devraient pas du tout y aller, avec des patients qui n'ont pas du tout envie d'y aller non plus. Des patients qui n'étaient pas du tout demandeurs de ce genre de choses", fustige Christian Guyot, un médecin généraliste.

"On se rend compte qu'il n'y a qu'un seul préposé pour plusieurs centaines de milliers de personnes. Que quand on téléphone, il y a un délai qui atteint parfois les 45 minutes. Ce ne sont pas des réponses satisfaisantes. Evidemment qu'il y a plein de gens qui se découragent", estime Guy Delrée, le président de la fédération des associations de médecins généralistes de Wallonie.

Les deux centres d'appels chargés de répondre pour toute la Wallonie manqueraient de personnel. Conséquence: certaines demandes ne seraient pas traitées alors que des médecins sont pourtant disponibles dans les postes de garde. "On nous annonce des préposés en plus, ok, mais combien de temps vont-ils rester? Est-ce une solution à court terme ou à long terme? On est vraiment en colère, dépités, fatigués. On aimerait bien rentrer chez soi, soigner nos patients, faire nos gardes tranquillement. Au lieu de ça, il faut tout le temps se battre", conclut Guy Delrée.

Le ministre fédéral de la Santé se dit attentif face à l'inquiétude des généralistes. Il annonce débloquer des moyens supplémentaires pour répondre aux difficultés du 1733. Le monde médical attend la concrétisation de ces promesses.
 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

1 commentaire

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Même problème en Flandre. On vous envoie aux urgences qui se trouvent à plusieurs kilomètres du domicile. Quand on a une grippe le weekend, impossible d'avoir un médecin.

    ce5064b9e1e14dc4bca17400ee2f21f1
     Répondre