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Jean-Marie Dermagne, le père du ministre fédéral de l’Économie et du Travail, a suggéré que des drogues comme la cocaïne et l’héroïne soient distribuées dans les pharmacies ou dans des maisons de santé, avec des contrôles sanitaires et des prises en charge médicales et psychologiques.
L’émission C’est pas tous les jours dimanche s’est penchée sur la question et a invité deux politiciens, en plus de la juge Anne Gruwez pour débattre de cette thématique.
"On est face à un problème de santé publique et on doit le résoudre comme tel. Ce n’est pas avec des amendes et des peines d’emprisonnement qu’on va résoudre un problème de santé. La répression ne marche pas, ça fait des dizaines d'années qu’on fonctionne avec ce système et ça ne marche pas", assène d’entrée Julien Uyttendaele, avocat pénaliste et député bruxellois pour le PS.
Pour le député, "il faut pouvoir contrôler la consommation". "La proposition de mon confrère Dermagne est excellente, mais on doit aussi faire du simple testing" ajoute-t-il. Pour Julien Uyttendaele , il est nécessaire d’aider les consommateurs de ces drogues à s’en sortir. "Tous ces dispositifs, qui sont mis en place, vont nous permettre de capter des publics difficilement captables pour ensuite leur proposer de l’accompagnement pour qu’ils puissent s’en sortir. Mais avec un procès-verbal, ils ne s’en sortiront jamais."
Les paroles du député PS trouvent écho chez son homologue de l’opposition, Georges Dallemagne. Le député fédéral ‘Les Engagés’ est "absolument d’accord", avec ce qui vient d’être dit. "Il faut avoir plus de soutien, d’accompagnement et ne pas stigmatiser le consommateur de drogue".
Le député avance même un autre argument : "Il faut beaucoup insister : c’est une crasse. C’est une merde la drogue. Ça casse des vies, ça abîme définitivement la santé des gens qui consomment."
Dès lors, le membre des Engagés l’affirme : "On est ouvert à ce débat".
"On voit qu’il y a des expériences qui sont menées dans d’autres pays. Certains disent que c’est une mauvaise solution, d’autre disent que c’est une bonne solution et nous sommes ouverts à ce débat-là, mais nous insistons sur le fait que ce n’est pas ça qui va arrêter les quantités de cocaïne absolument hallucinantes qui entrent dans notre pays", conclut Georges Dallemagne.