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Brésil: un pasteur évangélique devient le 4e ministre de l'Education de Bolsonaro

Le président brésilien Jair Bolsonaro a nommé vendredi le pasteur évangélique Milton Ribeiro au poste de ministre de l'Education, dont il sera le quatrième titulaire depuis le début du mandat du dirigeant d'extrême droite.

Milton Ribeiro, 62 ans, dont la nomination a été publiée vendredi au Journal officiel, est un pasteur de l'Eglise presbytérienne de Santos, dans l'Etat de Sao Paulo.

Il remplacera Carlos Alberto Decotelli, qui avait dû démissionner le 1er juillet, cinq jours après sa nomination et avant même sa prise de fonctions, parce qu'il avait menti sur ses titres universitaires.

Le président Bolsonaro a annoncé la nomination de M. Ribeiro sur son compte Facebook en fournissant le détail de son curriculum vitae.

"Docteur de l'USP (l'Université de Sao Paulo, ndlr), titulaire d'un master de droit de l'Université presbytérienne Mackenzie et diplômé en droit et en théologie. Depuis mai 2019, il est membre de la Commission d'éthique de la présidence de la République", a-t-il écrit.

M. Ribeiro avait été nommé par M. Bolsonaro lui-même à la Commission d'éthique, qui est chargée d'enquêter sur les ministres et les autres fonctionnaires gouvernementaux.

Selon des informations des médias brésiliens, Milton Ribeiro a été choisi à la suite de pressions des évangéliques.

Le ministère de l'Education a été dominé depuis l'arrivée au pouvoir du président Bolsonaro par l'aile la plus conservatrice du gouvernement, très influencée par Olavo de Carvalho, considéré par beaucoup comme le "gourou" de l'extrême droite brésilienne.

Les deux premiers ministres de l'Education nommés par M. Bolsonaro, Ricardo Velez et Abraham Weintraub, étaient ce que les milieux politiques appellent des "olavistes".

M. Velez est resté trois semaines et un mois en poste. M. Weintraub a été ministre entre avril 2019 et juin 2020. Il a dû démissionner à la suite de polémiques déclenchées notamment par un tweet jugé raciste contre la Chine et par des insultes à l'adresse des juges du Tribunal suprême fédéral (STF), la Cour suprême brésilienne.

Depuis le début du mandat de M. Bolsonaro en janvier 2019, une dizaine de ministres ont été limogés ou ont démissionné à cause de polémiques ou pour incompatibilité avec le président. Parmi eux figurent deux ministres de la Santé, qui ont quitté leur poste en pleine pandémie de coronavirus.

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