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La révision de la recommandation de garder une distance d'un mètre et demi entre les personnes, selon les règles de "distanciation sociale", devrait être "l'une des questions à discuter", a estimé lundi soir le virologue Marc Van Ranst, de la KU Leuven.
Il a réagi en ce sens sur la VRT à une nouvelle étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) selon laquelle les gouttelettes émises lorsque l'on tousse ou éternue se répandent sur plus d'un mètre et demi. Dans une atmosphère chaude et humide, ils pourraient même former un nuage qui s'étendrait jusqu'à huit mètres.
La question est donc de savoir s'il est toujours sûr de ne croiser quelqu'un "qu'" à un mètre et demi de distance. "Chaque fois qu'une mesure est prise, vous devez prendre une mesure qui puisse l'être", répond le virologue.
"A huit mètres, toute sorte d'interaction s'arrête. Mais quoi qu'il en soit, il s'agit là d'une vision en progrès. De plus en plus de pays vont commencer à en tenir compte."
Les particules peuvent en effet aller au-delà d'un mètre et demi.
La Belgique devrait-elle en faire de même ? "C'est l'une des choses qui doivent être discutées", a déclaré le virologue, sans entrer dans les détails. Marc Van Ranst a ensuite souligné que la plupart des pays utilisaient actuellement la norme d'un mètre et demi.
"Je ne les vois pas changer d'avis de sitôt. Mais il y a peut-être des moyens plus intelligents de traiter cette question de manière sensée." Pour le scientifique de la KU Leuven, un ajustement des recommandations n'est "certainement pas pour tout de suite".
Il a également mis les résultats de l'étude en perspective. "Les particules peuvent en effet aller au-delà d'un mètre et demi. Mais la plupart d'entre elles, et le risque de contamination, sont projetées dans ce premier mètre et demi."