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L'ASBL "Digital for Youth" a pour objectif de réduire le fossé numérique en Belgique. Elle a récemment récolté plus de 12.000 ordinateurs en vue de soutenir les élèves du secondaire dans le cadre de l'épidémie de coronavirus.
L'ASBL a ainsi contacté les trois Communautés le 23 mars dernier. La Communauté flamande a vite marqué son intérêt, la Vlaams Gemeenschapscommissie (Flamands de Bruxelles) et la Communauté germanophone aussi... La Fédération Wallonie-Bruxelles a, elle, refusé dans un premier temps avant de se raviser en imposant des conditions strictes comme la mise en place d'un marché public. Mais c'était trop tard: tous les ordinateurs avaient été distribués...
Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI), Philip Du Bois, président du Conseil d'Administration de DigitalForYouth.be, s'est expliqué: "Premièrement, nous avons tendu la main à tout le monde au même moment. Deuxièmement, nous n'avons pas répondu au marché public car nous ne sommes pas une ASBL qui vend des PC de seconde main. On fait des projets, on récolte des portables ou de l'argent, on les reconditionne et puis on les donne à des organisation qui essaient de réduire la fracture numérique".
Que s'est-il donc passé avec la Fédération Wallonie-Bruxelles? "C'était un marché public et toute une logistique qu'on ne pouvait pas remplir. On ne pouvait pas donner d'offre spécifique à ce moment-là, ce n'est pas comme cela que l'on fonctionne".
Ainsi, les Flamands et les Germanophones se sont rués dessus. "On s'est très bien senti soutenus par ces régions-là, ils ont fait un don financier pour soutenir le projet".
Cette histoire belge se termine bien: pour septembre, "on est prêt et très motivé à faire quelque chose pour l'enseignement francophone", a conclu Philip Du Bois.