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Alphonsine, a perdu son fils le 15 juillet dernier, emporté par les eaux ce jour maudit : "On oublie jamais quand on perd un enfant, c'est irremplaçable. C'est quelque chose qui vous arrache le coeur" dit-elle, émue. Dix mois après les dramatiques inondations qui ont touché la Belgique, les riverains de la Vesdre ont organisé une cérémonie a quelques mètres de la rivière. Malheureusement, autour d'Alphonsine, pratiquement personne n'est venu se recueillir. "Ça me touche particulièrement qu'il y ait très peu de monde ici. Je trouve ça un peu honteux, et je suis honteuse de mes concitoyens francophones et wallons" déplore Anne, habitante de Chaudfontaine.
5000 personnes s'étaient inscrites pour participer à une gigantesque chaîne humaine ce dimanche. Les victimes et les bénévoles devaient "rallier" Verviers à Chênée, soit 30 kilomètres. Le long de la rivière pourtant, les participants sont rares, la mobilisation espérée n'a pas été au rendez-vous. Jean-Paul était venu de Waterloo pour l'occasion : "C'est très important qu'on oublie pas. Même s'il y a l'effet de la guerre en Ukraine, il faut pas oublier qu'il y a des Belges qui souffrent" rappelle-t-il.
Cette chaîne humaine géante était l'occasion de rappeler que de nombreux sinistrés n'ont toujours pas regagné leur maison. Ces inondations ont coûté la vie, pour rappel, à 41 personnes. Cette journée devait aussi permettre à de nombreux voisins de se revoir pour la toute première fois depuis les inondations. Certains n'ont plus revu cette Vesdre depuis des mois. Un fleuve qui fait peur à de nombreux habitants.
Les 5000 personnes inscrites n'auraient de toute façon pas été assez pour relier les 30 kilomètre qui relient les deux villes. Des drapeaux ont ainsi été confectionnés par des écoles. Ils devaient faire office de bras. Une action axée sur la solidarité dans ces quartiers toujours assez marqués 10 mois après les faits.