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La Belgique s'inquiète d'un risque d'espionnage dans ses universités, citant notamment la présence d'étudiants chinois en technologie de la défense susceptibles de livrer à l'armée de leur pays "toutes les connaissances" qu'ils ont engrangées. La menace est évoquée ce jeudi dans le dernier rapport annuel de la Sûreté de l'Etat, le service de renseignement civil belge.
"On a constaté le travail d'étudiants venus de Chine et qui tentent, dans le cadre de stages et de participations à des travaux de recherches dans nos universités, d'apporter avec eux des informations et données scientifiques qui pourraient, soit renforcer l'armée chinoise, soit pour développer des nouveaux produits en Chine", nous explique Pascal Pétry, administrateur adjoint de la Sûreté de l'Etat.
La Chine s'intéresserait à la Belgique pour s'approprier sa recherche. Chaque étudiant qui ramène des connaissances serait récompensé. La Chine vise aussi, comme d'autres prédateurs, des entreprises fragilisées par la pandémie selon le rapport de la Sûreté de l'Etat.
La Sûreté de l'Etat met en garde
"Malheureusement, ce n'est pas seulement un élément qui est lié à la Chine, c'est un élément global. Il y a eu en Belgique, à un moment donné, des visites qui ont été faites pour pouvoir faire une sorte de cadastre des sociétés en difficulté pour être prêts à les racheter ou à s'en emparer dans un moment de crise", précise Pascal Pétry.
La lutte contre les cyberattaques, les tentatives de stabilisation sur les réseaux sociaux menées par de grands Etats dont la Chine deviennent prioritaires. C'est aussi le rôle de la Sûreté de l'Etat de mettre en garde les entreprises, les institutions, les particuliers contre ces nouveaux périls.