Accueil Actu

Dopage: la Russie satisfaite que les sportifs russes ne soient pas "collectivement" bannis des JO

Le comité olympique russe s'est déclaré jeudi satisfait que les sportifs russes ne soient pas bannis "collectivement" des Jeux olympiques, après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS).

"Le principal résultat de notre travail commun (...) est que le TAS n'a pas soutenu l'AMA (Agence mondiale antidopage, ndlr) dans l'adoption d'une responsabilité collective et n'a pas ajouté des critères supplémentaires dans la participation des sportifs russes aux Jeux olympiques, paralympiques et aux championnats du monde", a affirmé le président du comité olympiques russe, Stanislav Pozdniakov, lors d'une conférence de presse.

De son côté, le chef de l'agence russe antidopage (Rusada) Mikhaïl Boukhanov a salué comme "une victoire pour la Russie" la décision de ne pas sanctionner les sportifs russes propres.

"Le tribunal a décidé de ne pas accepter les thèses sur lesquelles l'AMA avait tant insisté. C'est évidemment un précédent important", a-t-il affirmé, lors d'un point presse.

Le président du comité olympique russe a en revanche jugé "inacceptable" la décision du TAS d'interdire au chef d'Etat Vladimir Poutine d'assister pour deux ans aux grandes compétitions internationales.

Géant du sport mondial puni pour une cascade de tricheries, la Russie a été exclue pour deux ans des grandes compétitions internationales, mais ses athlètes pourront concourir sous bannière neutre s'ils n'ont jamais été convaincus de dopage.

L'AMA réclamait l'an dernier quatre ans de mise au ban et des conditions plus drastiques pour les sportifs russes.

Les nouvelles sanctions toucheront en premier lieu les symboles de l'Etat russe, bien plus que les sportifs eux mêmes.

Ainsi, les officiels russes - président inclus - ne pourront assister aux grandes compétitions internationales, le drapeau russe n'y sera pas montré, l'hymne russe ne sera pas joué, et la Russie ne pourra accueillir aucun événement sportif majeur.

Ilias Tachaïev, 18 ans, en chemin vers chez lui après un entraînement de foot, regrette une mesure "désagréable". "Tout le monde a envie d'évoluer sous le drapeau de son pays", a-t-il affirmé à l'AFP.

"Quand tu joues sous les couleurs de ton drapeau et aux sons de ton hymne, c'est en effet tout à fait différent", abonde Alexandre Odintsov, 62 ans, un entraîneur de foot ayant jadis joué pour l'équipe nationale junior, du temps de l'URSS.

Le président de la Fédération russe de natation, Vladimir Salnikov, a lui affirmé qu'il aurait pu s'attendre à "un scénario encore pire". "Néanmoins, c'est vraiment très triste", a-t-il poursuivi, promettant si nécessaire de défendre "par voie juridique" des sportifs privés de droit de participer aux JO.

Pour sa part, la fédération russe de hockey a précisé dans un communiqué que ces nouvelles décisions n'empêcheraient pas la tenue en 2023 des championnats du monde de cette discipline à Saint-Pétersbourg.

Elle a précisé que des équipes nationales russes prendraient part aux prochains championnats mondiaux et aux JO de Pékin. "Les maillots des hockeyeurs pourront être aux couleurs du drapeau, et l'inscription "Russie" y sera conservée", a-t-elle précisé.

À lire aussi

Sélectionné pour vous