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Elles avaient tabassé, étranglé et filmé leur victime âgée de 17 ans à Embourg: les premières condamnations sont tombées

En mai 2018, deux jeunes filles ont violemment attaqué une adolescente de 17 ans à Embourg. Elles ont roué de coups et étranglé leur victime après l'avoir attiré dans un guet-apens. Une troisième jeune fille filmait la scène. Les images avaient été publiées sur Snapchat.

Dans la vidéo, on voit l'adolescente au sol être tirée par les cheveux sur plusieurs mètres après avoir été rouée de coups.

Après les faits, les jeunes filles avaient été placées en Institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ). 

Une autre agression en juillet 2018

Après avoir fait un séjour de plusieurs semaines en IPPJ, l'une des deux auteures a, en compagnie d'une complice, récidivé en juillet 2018 à Embourg en agressant deux jeunes garçons âgés de 12 ans. Elles avaient finalement été interpellées et déférées au parquet de Liège après avoir menacé leurs victimes. 

Les agresseuses n'avaient cependant pas été placées en IPPJ et avaient fini par être relaxées. Selon le parquet de Liège, elles avaient retrouvé leur liberté par manque de place en institution.

En juillet 2018, le cabinet du ministre Rachid Madrane, en charge de la protection de la Jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles, contestait cette version. Le cabinet avait alors précisé que d'autres mesures ont été prises. "Tout le monde pense que si la personne ne rentre pas en IPPJ, elle n'est pas vraiment 'punie'. C'est complètement faux. Il existe des solutions alternatives."

En ce qui concerne ce dossier d'agressions, le magistrat avait préféré maintenir une sanction de suivi intensif et éducatif. En d'autres termes, la délinquante allait continuer de bénéficier d'un accompagnement intensif au sein de son environnement familial et d'être étroitement surveillée par un éducateur.


Les condamnations

En avril 2019, les deux jeunes filles ont comparu devant le tribunal de la jeunesse, selon La Meuse.

L'adolescente qui a étranglé la jeune victime a comparu 30 avril devant la juridiction pour mineur dans le cadre de l'agression de la jeune fille. Celle qui a immortalisé l'agression "a été jugée le 25 avril". Elle pourra "réintégrer son milieu familial", mais elle devra être encadrée par une Équipe Mobile d’Accompagnement (E.M.A.) afin de permettre sa réinsertion "et sa conscientisation" avec la collaboration de ses parents, précise La Meuse. "Pour ces deux adolescentes, le tribunal a donc préféré des mesures éducatives à des mesures plus répressives", précise le site.

Le "séjour" en IPPJ de la jeune fille qui a porté les coups vient d'être prolongée de deux mois. Elle n'a pas encore été jugée.

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