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Faute de moyens suffisants pour traiter les procès-verbaux, les radars tronçons appliquent une marge de tolérance variable selon les parquets et les circonstances. Cette souplesse devrait, à en croire le ministre de la Justice, disparaître avant l’été.
D’après une expérience pilote réalisée sur plusieurs autoroutes wallonnes, la suppression de cette marge de tolérance pourrait entraîner cinq fois plus de PV pour excès de vitesse. "C’est vraiment un signal fort", commente commente Françoise Guillaume, administratrice déléguée de l’agence wallonne pour la sécurité routière (ASWR). "C’est de la cohérence par rapport à la réglementation: à quoi ça sert d’avoir des radars s’ils ne sont pas réglés correctement? C’est aussi de la cohérence par rapport au fait de mettre une limitation et de la contrôler."
Selon l’institut VIAS, le risque d’accidents mortels pourrait, à travers ces mesures, diminuer de 30%. L’ASWR est du même avis. "Oui, ça va baisser les accidents à l’échelle de la Wallonie, par exemple, un accident sur trois est dû à une vitesse excessive", ajoute Françoise Guillaume. "Donc le nombre va véritablement baisser lorsque la vitesse sera réduite de façon significative par la peur du radar."
Les radars tronçons fonctionnent actuellement par intermittence. Ils devraient être activés en continu. Pour traiter ces infractions supplémentaires, le gouvernement fédéral prévoit un engagement de renfort autant dans la police que dans les parquets.
