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Guerre en Ukraine: des images chocs filmées par les soldats eux-mêmes témoignent de la violence des combats à Bakhmout

La bataille de Bakhmout est devenue particulièrement symbolique dans la guerre en Ukraine. Russes et Ukrainiens s'affrontent depuis neuf mois dans cette ville de l'Est du pays.  Des combats extrêmes, comme en témoignent des images filmées par chacun des deux camps. Attention... certaines d'entre elles pourraient heurter les plus sensibles. 

On savait la bataille de Bakhmout dantesque. Le front le plus violent de la guerre, souvent comparé à l’effroyable bataille de Verdun durant la Première Guerre Mondiale. 
Les images saisissantes filmées par les soldats des deux camps nous plongent au cœur du conflit.

Sur une séquence, un Ukrainien découvre qu’un de ses camarades a été tué. "Mon Dieu, et un autre là. Il est mort aussi. C’est ça la guerre. Repose en paix !", peut-on entendre.
A peine le temps de le saluer, une grenade tombe. Les Russes lancent l’assaut sur la tranchée. "Ces enfoirés ont sauté dans nos tranchées... Vous me recevez ? Ils sont dans la tranchée", lance-t-il.

Le combat est violent. Plusieurs Russes sont tués. Mais une autre attaque surgit de l’autre côté.

Des drones guident les troupes

Les corps à corps sont quotidiens. Parfois, ils sont dirigés depuis un drone. Les soldats ukrainiens sont en contact avec des opérateurs qui, à distance, les informent des faits et gestes de l’ennemi russe. Parfois, quelques mètres séparent deux ennemis.

Le patron de Wagner critique

À Bakhmout, chaque centimètre de terre est défendu. Chaque rue. Chaque maison. Côté russe, les combattants sont principalement des hommes de la milice privée Wagner.
Leur patron s’inquiète. Leurs munitions viennent à manquer cruellement. De quoi couvrir 10 à 15% des besoins. "Le 7 mai, on nous a promis qu'on nous donnerait les munitions. Le 8 mai à 2h du matin, nous avons reçu un ordre de combat où il était que nous aurions tout ce qu'il faut. Aujourd'hui, nous sommes le 9 mai, et hier on nous a donné seulement 10% de ce que nous avions demandé. Nous avons simplement été effrontément trompés. Nous ne quitterons pas Bakhmout, nous insisterons encore quelques jours, et puis nous verrons", déclare Evguéni Prigojine.

Les pertes sont colossales. Evguéni Prigojine dit avoir chaque jour un millier de cadavres qu’il renvoie dans des cercueils vers la Russie. De son côté, Kiev ne donne aucun information sur les morts ukrainiens.

Après neuf mois de bataille, personne ne veut lâcher Bakhmout, ville fantôme devenu cimetière à ciel ouvert.

Notre correspondant en Ukraine, Arnaud De Decker, donne des nouvelles de la situation ce mardi soir. Au moment de l'interroger, il se trouve dans un appartement utilisé par une brigade ukrainienne comme lieu de repos à 25 kilomètres de Bakhmout.

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