La haie de déshonneur qu'une partie du personnel soignant du CHU Saint-Pierre a réservée samedi à la Première ministre Sophie Wilmès venue y rendre visite était ridicule et politisée, a dénoncé dimanche la ministre fédérale Marie-Christine Marghem sur Facebook. "Certains, à l'entrée, voulaient à l'évidence ruiner le capital de sympathie et d'admiration construit ces derniers mois avec des actions ridicules, comme des enfants qui n'ont pas eu ce qu'ils voulaient, et qui montrent une opposition syndicale politisée guidée par une gauche qui a dû se taire jusqu'à présent mais qui entend bien récupérer un maximum de cette crise", a écrit la ministre MR dans ce post, qui n'apparaissait toutefois plus en milieu de journée.
Elle y soulignait a contrario l'accueil "chaleureux" réservé à l'intérieur de cet hôpital ainsi que le dialogue sur les difficultés de la situation, les nécessités du secteur et les perspectives d'amélioration à apporter. Ces propos au picrate tranchent avec ceux de Mme Wilmès, qui s'est entretenue avec le personnel qui protestait contre la possibilité d'être réquisitionné alors qu'il se mobilise déjà de son propre chef, et réclamait une revalorisation du métier. "Personne ne peut prétendre ne pas avoir vu, compris, ressenti la détresse et la difficulté du personnel infirmier, qui étaient déjà là avant la crise et qui se sont accrues avec les difficultés", avait affirmé Mme Wilmès au micro de la RTBF. La cheffe du gouvernement fédéral disait vouloir apporter "un message d'apaisement" et insistait sur la nécessité de "structuraliser la revalorisation du métier d'infirmer".
"Il faut apprendre de ses erreurs et faire mieux"
Après la disparition de son commentaire, la ministre Marghem continuait de répondre aux commentaires courroucés qu'il avait suscités. "Il faut connaître la situation de cet hôpital dépendant du CPAS de Bruxelles où ont 'oeuvré' avec force nominations politiques (l'ancien bourgmestre de Bruxelles) Yvan Mayeur et (l'ancienne présidente du CHU Saint-Pierre, Pascale) Pereita (tous deux ex-PS tombés sur l'affaire du Samusocial, NDLR). Mon post relève simplement que ces mises en scène politisées destinées à faire la manchette des journaux sont le contraire de ce qu'il faut faire aujourd'hui pour construire ensemble. La liberté de s'exprimer pour faire valoir ses problèmes passera plus aisément dans le dialogue. (...) Je comprends que l'empathie nécessaire n'a pas toujours été présente. Il faut apprendre de ses erreurs et faire mieux", ajoutait la ministre.