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"Je veux qu’on ne subisse pas seulement, je veux qu’on fasse quelque chose": Plastic Bertrand présente son 10ème album

Plastic Bertrand sort son dixième album. L'icône de la musique pop belge était l'invité de Luc Gilson sur le plateau du RTL Info 13h.

Luc Gilson: Je sais qu’on vous la fait souvent, mais est-ce que ça plane pour vous?

Plastic Bertrand: ça va très bien, je suis un mec heureux. Malgré tout, je suis un mec heureux, parce que ça fait 10 albums… En quarante ans. Je suis un bon petit soldat finalement. Cet album je le voulais vraiment depuis longtemps. J’ai travaillé avec des gens que j’aime beaucoup. Je parle de Dan Lacksman pour la musique, qui est le pape de l’électro. On se souvient de lui dans Telex. Et des mélodies formidables qu’on doit à Alec Mansion, et puis des textes que j’ai écrit avec Alec. Ce qui fait que c’est un album qui peut-être le plus proche de moi. Je me sens, au bout de toutes ces années, vraiment sincère. J’ai envie de partager ça avec les gens, et j’ai vraiment cette envie, cette rage, d’aller vers les gens et de leur parler.

L.G.: Dixième album qui sort demain?

P.B.: Il sort demain dans le monde entier, en version française et anglaise. J’ai eu la chance depuis toutes ces années de continuer une carrière sur l’international et ça c’est vachement bien.

L.G.: Le clip d’expérience humaine vient tout juste de sortir, là à 13h pile.

P.B.: A 13h pile dans le monde entier. C’est un clip fabuleux, parce que j’ai voulu que ce soit très artistique. Il y a deux danseurs fabuleux qui se trouvent dans le clip et tout est basé sur leur danse. En fait, on retrouve ce qu’est une vie, une vie d’homme. On part vraiment de l’amour jusqu’à la naissance d’un enfant. C’est vraiment mon expérience à travers toutes ces années.

L.G.: Vous en pensez quoi, vous, des humains?

P.B.: Finalement cet album, c’est un hommage que je leur fais. C’est une déclaration d’amour parce que j’y crois encore. C’est un album hyper positif, mais très sensible à la fois. Je voulais vraiment dire que ce monde, j’y croit toujours. On parle toujours de ce qui ne va pas bien. Evidemment, c’est un peu votre rôle, mais je pense qu’il y a des milliards et des milliards de gens qui ne rêvent que d’une chose : avoir un monde où on se sent bien, un monde où on partage. C’est un hommage que je veux leur rendre dans ces chansons.

L.G.: Des humains qui ont été bousculés ces derniers mois par la pandémie de coronavirus. Est-ce que vous avez été impacté d’une manière ou d’une autre sur le plan professionnel ou personnel?

P.B.: Sur le plan professionnel, c’est une année monstrueuse comme pour tout le monde. Y a pas de tournée. J’avais 120 dates avec Stars 80, le nouveau spectacle, qu’on reporte à un an. Aussi, on était parvenu à monter une tournée aux Etats-Unis de 20 dates au mois de juillet qu’on a reportée à un an aussi. C’est beaucoup de travail qui s’en va un peu en fumée. Mais c’est pas très important. Le plus important c’est justement de traverser ça et faire des choses positives. Je veux que ce soit positif, qu’on ne subisse pas seulement, je veux qu’on fasse quelque chose. Le confinement m’a permis au mois de mars de faire une version de "Tout petit la planète" acoustique, faite chez moi avec tous les bénéfices qui iront aux soignants. J’ai voulu faire un truc concret, et pas simplement me laisser abattre.

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