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JO-2024: la présence du karaté "encore possible" à Paris pour Steven Da Costa

Steven Da Costa, devenu à Tokyo le premier champion olympique de l'histoire du karaté, milite ardemment pour l'intégration de son sport au programme des JO de Paris-2024, estimant auprès de l'AFP que "c'est encore possible".

"On aimerait être rajouté, on ne veut remplacer personne parce que tous ceux qui sont là le méritent, mais on veut être le cinquième sport", explique le médaillé d'or des -67 kg.

En 2024, le surf, l'escalade, le skateboard, déjà présents à Tokyo, ainsi que le breaking seront les nouveaux sports additionnels, mais pas le karaté, apparu au programme des JO japonais, pour une seule édition.

"Je me dois d'aider mon sport et de me battre pour quelque chose que je trouve juste", déclare le karatéka de 24 ans. Il a reçu le soutien de la ministre des Sports Roxana Maracineanu et du CNOSF (Comité national olympique et sportif français).

"Ce sont des soutiens importants pour nous, ce n'est pas pour rien que j'étais porte-drapeau pour la cérémonie de clôture à Tokyo", glisse-t-il à l'AFP.

Un sentiment confirmé par la ministre dans une interview accordée au Parisien jeudi: "Je soutiens la démarche de Steven Da Costa. Ça vaut le coup d’écrire au moins au CIO."

"L’intégration du karaté serait un beau trait d’union entre Tokyo-2021 et Paris-2024", précise-t-elle.

Il lui faudra pourtant compter sans l'appui de Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO de Paris-2024 et triple champion olympique de C1 slalom, qui assume la volonté de mettre en avant des sports "qui cartonnent sur les réseaux sociaux", comme il l'a expliqué sur France Info lundi.

"Ce sont des excuses qui m'énervent un peu", affirme Steven Da Costa. "On s'éloigne totalement des valeurs des Jeux olympiques, on parle d'argent, d'audience, on ne parle plus de sport, donc je comprends encore moins la décision."

"Tony (Estanguet) est bien placé pour savoir ce qu'on est en train de vivre, il a vécu la même chose donc qu'il n'oublie pas non plus d'où il vient et par où il est passé" lance le natif de Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle.

Le champion olympique met en avant l'opportunité de récolter plusieurs médailles pour la France, avec huit karatékas français aligner dans les différentes catégories, pour une nation "qui fait partie du Top 3 mondial".

"Je pense que c'est encore possible, le CIO (Comité international olympique) et le Cojo (Comité d'organisation des JO) font ce qu'ils veulent", veut espérer Da Costa.

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