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Kidnappée au Guatemala, puis adoptée en Belgique: Coline Fanon a retrouvé sa mère biologique sur Facebook... 30 ans plus tard

Coline Fanon était l’invitée du RTL info Avec Vous pour évoquer son histoire personnelle, qu’elle raconte dans le livre « Maman, je ne suis pas morte ». Elle répondait aux questions de notre journaliste Olivier Schoonejans.

Vous êtes née au Guatemala, puis adoptée à 11 mois par des parents belges. Vous décidez, adulte, de rechercher votre mère biologique. Et là, que découvrez-vous ?

Je découvre que je suis en fait issu d’un trafic d’être humains au Guatemala.

Votre mère au Guatemala, que savait-elle de vous, de votre histoire et de votre jeunesse ?

L’histoire dit que ma mère a accouché dans un hôpital et j’ai disparu deux jours après ma naissance pour, dans un premier temps, recevoir des soins en néonatologie dans un second hôpital... dans lequel je n’arriverai jamais. Et puis, on va lui annoncer mon décès. L’histoire va s’arrêter là parce qu’on va lui dire qu’il n’y a pas de possibilités de voir le corps de son bébé, qu’il a été enterré dans une fosse commune dans le cadre d’un conflit armé. C’était la guerre au Guatemala à ce moment-là. 

Trente ans après vous retrouvez votre mère. Comment ça s’est passé ?

D'une manière un peu folle. Dans un premier temps, ça a été de contacts en contacts avec l’aide également d’un journaliste franco-hondurien, qui m’a expliqué comment chercher, comment la retrouver… Et puis je l’ai retrouvée via les réseaux sociaux. Où là évidemment, il y avait la barrière de la langue. Je ne parlais plus l’espagnol à l’époque. Je lui ai écrit un message qu’elle n’avait pas vu. Et puis elle m’a renvoyé elle-même un message. Elle avait compris en fait que c’était ma maman.

Mon bel amour. Je crois que je suis ta maman. Ils m’ont fait croire que tu étais morte.

Comment vous vivez le fait que l’on vous a volé une partie de votre vie, une partie de votre famille aussi ?

C’est assez difficile. Parce qu’on est vraiment partagés entre deux pays, deux familles, deux histoires, deux cultures. Des langues différentes. Il faut se réapproprier son histoire, une trajectoire de vie qu’on avait décidée pour nous finalement (…)

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