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La Bourse de Paris restait en recul lundi à la mi-journée (-0,31%), n'arrivant pas à se départir de ses nombreuses incertitudes, entre Brexit, Italie et tensions sino-américaines.
À 13H38, l'indice CAC 40 perdait 15,73 points à 5.091,02 points, dans un volume d'échanges de 951 millions d'euros. Vendredi, il avait fini en petit repli de 0,48%.
Le marché parisien a ouvert en hausse, avant d'inverser rapidement la tendance.
De son côté, Wall Street s'apprêtait à ouvrir en ordre dispersé. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,15%, celui de l'indice élargi S&P tournait autour de l'équilibre (-0,05%), et celui du Nasdaq, à dominante technologique, grignotait 0,07%.
"Maintenant que la saison des résultats est quasiment terminée, on voit mal les éventuels moteurs de soutien du marché", ont expliqué dans une note les analystes de Saxo Banque.
Les "facteurs baissiers" sont nombreux, ont-ils encore estimé, citant la guerre commerciale, le Brexit et le budget italien.
L'Italie est particulièrement dans le viseur des investisseurs car la coalition populiste au pouvoir a jusqu'à mardi prochain pour présenter un budget révisé à l'UE, sans quoi elle s'expose à des sanctions financières. La Commission européenne juge que ce projet de budget est fondé sur des prévisions de croissance trop optimistes et est "hors des clous" en ce qui concerne le déficit public.
Le projet présenté par Rome prévoit en 2019 un déficit représentant 2,4% du produit intérieur brut (PIB), quand le gouvernement précédent s'était engagé à un chiffre de 0,8%.
Dans ce contexte, les investisseurs ont suivi avec attention la publication de la production industrielle en Italie. Cette dernière a baissé de 0,2% en septembre sur un mois, après avoir augmenté de 1,7% en août, selon l'Institut national des statistiques (Istat).
- Total dans le vert -
Du côté des valeurs, Total progressait de 0,55% à 50,77 euros, dans le sillage de cours du brut en hausse. Le groupe français et l'Angola ont inauguré samedi un nouveau champ pétrolier en eaux profondes. Par ailleurs, le groupe et la compagnie nationale Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) ont signé un accord de concession pour lancer un programme d'exploration de gaz non conventionnel dans le Diyab, zone présentée comme à fort potentiel.
Suez reculait de 1,44% à 13,36 euros. Le groupe français dit suivre avec "confiance et sérénité" le dossier de la distribution d'eau au Sénégal, malgré la suspension du contrat provisoire qu'il a remporté en octobre, conséquence d'un recours introduit par son concurrent malheureux SDE.
Euronext cédait 0,37% à 53,25 euros malgré une hausse de son bénéfice net de 31,6% à 50,5 millions d'euros au troisième trimestre, grâce à une hausse de l'ensemble de ses activités et d'une politique de réduction de coûts.
Quantum Genomics bondissait de 10,23% à 3,40 euros, stimulé par des "excellents résultats" d'une étude clinique de phase IIb sur son candidat-médicament le plus avancé, le Firibastat, visant à réduire l'hypertension artérielle de patients à haut risque cardiovasculaire.