Le ministère des finances recrute 1300 nouveaux collaborateurs cette année, tous profils confondus. Même chose du côté des sociétés de transport publics telles que les TEC, la SNCB, De Lijn ou encore la Stib. Elles recrutent plus de 3400 personnes. 765 travailleurs rien que pour la société des transports bruxellois.
Nos journalistes Fanny Linon et Emmanuel Tallarico ont rencontré 3 personnes qui ont été engagées l'année dernière par la Stib.
Ce sont des profils très recherchés.
Quand Lucie commence sa journée de travail, il lui faut d’abord une dizaine de minutes pour s’équiper. Lucie est soudeuse. Elle travaille ici sur un Boji, le mécanisme qui se trouve sous la rame de métro et qui permet de le faire avancer. Il contient les roues et le système de freinage et il y en a deux par voiture.
J'ai toujours voulu faire du théâtre, mais...
"Je soude des renforts, je répare les fissures et quand il y a d'autres petits travaux de soudure, c'est moi qui les fait", explique-t-elle. Lucie est arrivée à la STIB en septembre dernier, après une formation au Forem.
Au départ, son parcours était pourtant bien différent. "J'ai toujours voulu faire du théâtre, mais pour rentrer dans une école supérieur, il y a des concours éliminatoires où on est 250 au début, et ils en prennent 25. Je n'ai pas réussi à rentrer dans une école, alors j'ai fait une formation de réorientation", raconte-t-elle. Elle découvre ainsi son intérêt pour la carrosserie, et plus précisément la soudure, qui devient une véritable passion.
Dans la mécanique, avant d'agir, il faut penser aux conséquences
De son côté, Claude est agent de maintenance. Ses tâches changent tous les jours, en fonction des réparation à effectuer sur les bus.
Ce qui lui plait dans son métier, c’est la combinaison du travail manuel et intellectuel. "Dans la mécanique, avant d'agir, il faut penser aux conséquences de ce qu'on va manipuler. Il y a les pneus, l'hydraulique, l'électricité... J'aime cette réflexion et essayer de comprendre tout le système du bus", confie-t-il.
Passons maintenant, à un autre profil, fortement recherché à cette année à la STIB : celui de chauffeur. Chaque matin, après être allé chercher sa feuille de route, Olivier dépose ses affaires son bus, avant faire le tour du véhicule, pour vérifier que tout fonctionne bien.
La flamme s'est éteinte et j'ai voulu faire autre chose
Olivier travaille comme chauffeur de bus à la Stib seulement depuis 9 mois. Avant cela, il était indépendant. Pendant 30 ans, il a travaillé comme entrepreneur jardin, puis il a voulu réorienter sa carrière. "Je faisais tout ce qui était construction et réaménagement. J'avais du personnel qui travaillait pour moi. Puis, la flamme s'est éteinte et j'ai voulu faire autre chose", raconte-t-il.
Olivier ne regrette pas du tout sa décision. Aujourd’hui, il se sent épanoui dans sa vie professionnelle. "Pour avoir été indépendant avant, j'ai l'impression d'être dans un camp de vacances maintenant."
La Stib recrutera cette année 766 personnes. Majoritairement des chauffeurs, mais aussi des postes dans de nombreux autres domaines comme l’électricité, la mécanique, la sécurité ou encore le marketing
