L'invité d'Olivier Schoonejans ce vendredi midi dans le RTL INFO avec Vous était le chanteur Ours, également connu sous le nom de Charles Souchon. Un artiste qui a des attaches en Belgique et des racines bien connues.
Pourquoi ce nom de scène "Ours"? Vous ne ressemblez pas à un ours…
"Pas du tout, je sais. Je ne suis pas velu ni bourru. Si je m’appelle « Ours » c’est parce que j’hiberne le temps de faire des chansons. Mon rythme de vie m’a fait penser à celui d’un ours. Il y a deux phases de vie où on est seul à écrire des chansons en hibernation, un peu recroquevillé sur soi. Et puis après on sort de notre tanière et on vient là sur un plateau et sur scène aussi faire des concerts. Ce contraste de vie m’a fait penser à un ours."
Vous nous parlez de votre nouvel album qui s’appelle Mitsuko comme le groupe Rita Mitsuko. Vous assumez à 100% la référence. Expliquez-nous le choix de ce nom ? On sait où on va quand on entend ce nom.
"Et pourtant mes chansons ne ressemblent pas du tout à ce que fait les Rita Mitsuko mais en fait c’est un clin d‘œil aux Rita Mitsuko, à leur esprit, c’est-à-dire cette fantaisie qui se dégageait d’eux, cette liberté créative et cette folie douce. Alors j’ai fait de Mitsuko une expression qui illustre cette idée de fantaisie. C’est aussi une manière de se dire qu’à 40 ans, c’est mon âge, on peut s’endormir un peu. C’est pour cela que je mets des couleurs sur ma pochette et que je l’appelle Mitsuko pour me dire d’essayer de garder un maximum de temps cette fantaisie, cette fraîcheur."
L’album est un peu belge, notamment avec la chanson qui s’intitule "La cinquième saison" qui est née ici. Vous avez collaboré avec Antoine Chance, le fils de Philippe Geluck. Comment est-ce que vous êtes venu en Belgique pour faire ça ?
"En fait, j’avais besoin de partir de Paris. Je venais d’avoir un enfant et du coup j’étais dans les biberons, les nuits décousues, les couches. Dans ce rythme qui bouleverse un peu tout. J’ai dit à ma femme que j’avais besoin de m’isoler un tout petit peu, de partir quelques jours seulement pour écrire ces chansons. Et j’ai choisi Bruxelles, une ville pour rester dans une énergie. J’avais envie de mieux sentir Bruxelles et j’ai eu la chance d’être bien accueilli au studio ICP et j’ai appelé en premier mon ami Antoine Chance, Antoine Geluck. On a fait de la musique ensemble, on a collaboré."
Des membres du groupe Puggy ont aussi collaboré à votre album. Qu’est-ce que vous avez trouvé en Belgique ?
"J’ai bien le son des musiciens belges, j’aime bien les artistes belges. Vous avez quelque chose d’anglo-saxon très assumé qui est en vous alors que nous les Français on essaie de les imiter. Et puis j’ai trouvé une sympathie, un rapport sans filtre, très simple et ça c’est très agréable."

