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Le gouvernement wallon va mobiliser 10 milliards d’euros pour relancer l’économie, dont une des mesures phares sera de promouvoir l’apprentissage du néerlandais.
Actuellement, le néerlandais n’est pas obligatoire dans les écoles de Wallonie. En revanche, le français est bel et bien imposé comme 2ème langue dans l’enseignement flamand. Résultat, les Wallons ont du mal avec la première langue nationale.
"Le constat que l'on fait au sein du gouvernement wallon est que dans un pays comme la Belgique où il y a trois langues, mais deux dominantes qui sont le flamand et le français, on résoudrait pas mal de problèmes et pas seulement sur le plan économique si on pouvait se comprendre et se parler et éviter de la surenchère communautaire sur ce qui est, trop souvent pour certains, un drapeau", explique Jean-Luc Crucke, ministre wallon du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives, sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.
Si les ministres souhaitent renforcer notre connaissance du néerlandais, c’est notamment parce que c’est important pour trouver un emploi.
"Si vous connaissez deux langues, vous avez une chance en plus d'avoir un emploi", ajoute le ministre. Jean-Luc Crucke précise que "10 millions d'euros seront mis sur cela". Il précise que le gouvernement wallon veut permettre au Forem de faire en sorte que les demandeurs d'emploi ou ceux qui travaillent, mais qui voudraient apprendre le néerlandais , soient privilégiés dans cette formation-là et le fassent de manière active. "Combien de jeunes ont eu des cours de néerlandais, mais sortent de l'école sans le parler? Donc c'est la méthodologie qu'il faut voir aussi".
"La priorité, c'est l'anglais"
Quentin, a décidé de placer sa fille de 7 ans en immersion anglaise, car le néerlandais n'est pas une priorité à ses yeux. Il estime qu'avec l'anglais, son enfant pourra voyager n'importe où. Il pense que la Belgique n'existera bientôt plus comme on la connait actuellement. "L'anglais représente une plus grande part que le néerlandais au niveau mondial", dit-il. "Ca ne m'intéresse pas d'apprendre le néerlandais, car je n'en ai pas besoin", ajoute Quentin.
Pour Gilles Verstraeten, député bruxellois- N-VA, "quand on est francophone, c'est hyper important d'apprendre le néerlandais pour monter dans sa carrière" dans les grandes entreprises ou dans la fonction publique. Il ajoute "qu'on ne peut pas aimer la Belgique si on ne connaît pas la Belgique. Et on ne peut pas connaître la Belgique si on ne connaît pas la Flandre et on ne peut pas connaître la Flandre si on ne parle pas au moins un petit peu sa langue (...) il y a beaucoup de francophiles en Flandre et moi j'en suis un mais on a souvent le sentiment que c'est un amour qui n'est pas réciproque, l'amour ne va pas dans l'autre sens (...) si tout le monde parlait la langue de l'autre dans ce pays, il n'y aurait plus de querelle linguistique".