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Le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie

Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions: le point sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

- Sanctions -

Les Occidentaux ont adopté un nouveau train de sanctions, visant notamment à exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé le gouvernement allemand, qui préside le forum du G7.

Cette action "empêchera les banques d'effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales, et par conséquent, les exportations et importations russes seront bloquées", a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Les partenaires occidentaux ont également décidé de restreindre l'accès de la banque centrale russe aux marchés des capitaux et de "paralyser les actifs de la Banque centrale russe" afin d'empêcher Moscou d'y recourir pour financer le conflit en Ukraine, a affirmé Mme von der Leyen.

Les nouvelles sanctions visent aussi les oligarques russes et à leurs familles pour les empêcher d'obtenir la nationalité de pays occidentaux.

Ces mesures ont été prises par les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Italie et la Commission européenne.

- La guerre dans et autour de Kiev -

Dans la nuit de samedi à dimanche, les sirènes d'alarme anti-aérienne ont de nouveau retenti à Kiev, devenue ville-fantôme avec un couvre-feu instauré jusqu'à lundi 08H00 (06H00 GMT), a indiqué le Service officiel des communications spéciales, appelant les habitants à se réfugier dans les abris de la capitale.

Les forces russes "poursuivent leur offensive pour verrouiller Kiev" après avoir "terminé leur regroupement" sur le front nord, a de son côté affirmé l'armée ukrainienne samedi soir.

Le métro de Kiev est à l'arrêt et sert de "refuge" antiaérien aux habitants.

Des frappes ont également touché un dépôt pétrolier près de Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, provoquant un immense incendie, ainsi qu'un gazoduc à Kharkiv (est), a détaillé le Service officiel des communications spéciales.

- L'armée russe "élargit l'offensive" -

L'armée russe a reçu samedi l'ordre d'élargir son offensive sur l'Ukraine, "dans toutes les directions".

Les forces russes ont pénétré en profondeur depuis le Nord, l'Est et le Sud, mais se heurtent à la résistance de l'armée ukrainienne et n'ont pour l'instant pris le contrôle total d'aucune ville ukrainienne, selon plusieurs sources occidentales.

La Russie a engagé en Ukraine "plus de 50%" de la force qu'elle avait massée aux frontières du pays et apparaît "de plus en plus frustrée" par la ferme résistance de l'armée ukrainienne, a affirmé un haut responsable du Pentagone.

- Deux cents civils tués, afflux de réfugiés -

Le gouvernement ukrainien a fait état de 198 civils tués, dont trois enfants, et plus d'un millier de blessés depuis le début de cette invasion. Des dizaines de militaires ont également perdu la vie.

La Russie ne donne, elle, aucun bilan sur ses pertes. Le ministre ukrainien de la Défense affirme que 3.500 soldats russes ont été tués depuis jeudi, sans fournir d'éléments matériels.

La Grèce va convoquer l'ambassadeur russe à Athènes pour protester contre la mort de six civils de la minorité grecque lors du bombardement du village ukrainien de Sartana, près de Marioupol.

Deux journalistes danois ont été blessés par des tirs près d'Okhtyrka dans le nord-est du pays, mais leurs jours ne sont pas en danger.

Les réfugiés ukrainiens affluent dans les pays frontaliers, notamment en Pologne qui annonce en accueillir déjà 115.000.

- Armes et aide occidentales -

Le président ukrainien Volodomyr Zelensky a affirmé qu'"armes et équipements de nos partenaires sont en route pour l'Ukraine".

Soulignant "un changement d'époque", le gouvernement allemand a décidé d'autoriser la livraison à l'Ukraine de 1.000 lance-roquettes et 500 missiles sol-air, rompant ainsi sa politique d'interdiction de toute exportation d'armes létales en zone de conflit.

Washington a annoncé une nouvelle aide militaire de 350 millions de dollars.

La Belgique, la République tchèque, ou les Pays-Bas ont notamment annoncé l'envoi d'armes ou d'équipement, défensives s'agissant de la France.

- Censure -

Les médias nationaux russes ont reçu l'ordre de supprimer de leurs contenus toute référence à des civils tués par l'armée russe. Officiellement, Moscou appelle son intervention une "opération militaire spéciale" destinée au "maintien de la paix".

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