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Le secteur du transport pas concerné par les mesures pour alléger les factures d'énergie: "Il est grand temps que ça bouge"

Plusieurs mesures ont été décidées par le gouvernement fédéral pour alléger la facture d’énergie des ménages. Les accises sur le Diesel et l’Essence vont baisser. Mais cela ne vaut que pour les particuliers. Le secteur du transport, les autocaristes notamment, ne comprennent pas pourquoi. Certains menacent de vouloir cesser leurs activités.

Un autocar consomme près de 30 litres de Diesel tous les 100 km. Il est en effet doté d’un réservoir de 8 à 10 fois plus gros que celui d’une voiture. Dylan est chauffeur d'autocar, il fait le plein plusieurs fois par mois. "En termes techniques, un réservoir pour les autocars de grand tourisme, on varie entre 300 et 600 litres maximum de réservoir", indique ce conducteur. 

Gros consommateurs de carburant, les exploitants d’autocar et d’autobus s’attendent, eux aussi, à un geste des gouvernements fédéral et régionaux. L’augmentation du prix du carburant menace tout le secteur au pire moment, avec la reprise des voyages et des loisirs. "Lorsque les ménages auront payé l’augmentation des carburants, l’augmentation de l’énergie, l’augmentation de l’alimentaire… Est-ce qu’il va encore leur rester un budget pour continuer à voyager comme ils le faisaient avant ? On va certainement se rabattre sur des destinations plus courtes et sur des séjours plus courts dans la durée également", pointe Patrick Deblire, vice-président de la Fédération des exploitants d’autocars et autobus. 

Le transport scolaire est aussi concerné. Les contrats sont conventionnés avec l’opérateur du transport wallon. Le tarif du carburant est fixé à l’avance une fois par an. TVA et accises déduites, les sociétés roulent au Diesel à près d’un 1,50 euro/litre alors qu’il était fixé à moins d’un euro en septembre dernier, soit une augmentation de 50%. "J’ai plusieurs collègues qui nous ont contactés en nous disant qu’il était grand temps que ça bouge, on ne peut plus attendre septembre. On a le couteau sous la gorge, on n’a plus de trésorerie, on n’a plus de liquidé… on ne sait plus payer les fournisseurs", poursuit le vice-président de la Fédération des exploitants d’autocars et autobus.

En Wallonie, plusieurs lignes scolaires sont menacées. Une aide d’urgence est réclamée pour le 1er avril afin d’assurer le transport des écoliers jusqu’à la fin de l’année.

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