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Deux enseignants ont reconnu avoir aspergé de crème chantilly Jean-Michel Blanquer, en campagne pour les législatives samedi à Montargis (Loiret), afin de protester contre sa candidature, et comparaîtront le 4 juillet devant la justice, a annoncé le parquet de la ville.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit deux hommes s'approcher de l'ex-ministre de l’Éducation nationale dans une rue de Montargis, et l'asperger au visage avec une mousse blanche.
Jean-Michel Blanquer faisait campagne sur un marché lorsque les faits se sont produits vers 11H30. Il a déposé plainte.
Le procureur de la République de Montargis Loïc Abrial a annoncé l'ouverture d'une enquête de flagrance pour "violences volontaires aggravées".
"L'ancien ministre de l’Éducation nationale a été aspergé de crème chantilly et insulté par deux hommes, âgés de 51 et 57 ans. La victime n'a pas été blessée. Les intéressés, domiciliés dans l'agglomération montargoise, exercent la profession d'enseignants dans le secondaire", a-t-il précisé.
Interpellés sur les lieux des faits, les deux enseignants, inconnus de la justice, ont été placés en garde à vue pour "violences volontaires en réunion".
Leur garde a vue a été levée dans la soirée, a annoncé le procureur de Montargis dans un second communiqué. "Les deux enseignants gardés à vue ont reconnu les faits devant les enquêteurs. Ils ont expliqué vouloir protester contre la candidature de M. Blanquer aux législatives", ajoute le procureur.
Les quinquagénaires comparaîtront le 4 juillet à 9H00 devant le procureur au tribunal judiciaire de Montargis pour une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ou plaider-coupable.
Ils devront répondre de "violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail, délit pour lequel la peine encourue est de trois ans d’emprisonnement", ajoute Loïc Abrial.
"Une campagne électorale est un moment de bonheur démocratique par l’échange", avait tweeté l'ancien ministre peu après les faits. "Ça se passe bien ici à Montargis à la rencontre des citoyens. Je viens d'être agressé par deux individus qui veulent casser cela. Ne l’acceptons pas".
Jean-Michel Blanquer a reçu le soutien de la Première ministre Élisabeth Borne qui a tweeté: "Le débat, la confrontation des idées sont toujours des richesses. La violence physique ou symbolique n’a pas sa place dans notre démocratie".
Le nouveau ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye a également tweeté : "La vie démocratique ne peut exister que dans un débat d’idées respectueux des hommes et des femmes qui s’engagent".
"La violence n'a pas sa place dans le débat démocratique", a renchéri le délégué général de LREM Stanislas Guerini, également sur Twitter.