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Robert Masson a un stock de 340 ballots de chanvre, soit à peu près 120 tonnes. L'usine devait lui acheter. Pour le producteur, cela représente une perte de 6.000 euros. Ils sont au total 109 agriculteurs à subir les conséquences de la faillite, soit un préjudice de 720.000 euros.
"Pour des agriculteurs, cela représente 20 à 30.000 euros, c'est jamais gai de perdre cette somme-là. Pour d'autres, ça va être des sommes de 2.000, 3.000, 4.000 euros mais c'est proportionnel aux hectares semés et donc c'est vraiment des pertes nettes pour eux", explique Robert Masson, administrateur-délégué de la coopérative Belchanvre.
L'entreprise Be.Hemp, inaugurée en 2016, est chargée de défibrer la plante. La société devait permettre aux agriculteurs de se diversifier grâce à cette filière dite prometteuse. Mais au fil des mois et des années, les soucis s'accumulent et les rendements espérés ne sont pas rencontrés. Sa faillite aujourd'hui met un terme, du moins provisoire, à la production de chanvre en Wallonie.
"Bien sûr que ça fait mal"
"Au stade où est l'agriculture aujourd'hui, bien sûr que ça fait mal. C'est vraiment un gros coup dur et c'était vraiment une alternative à d'autres cultures. Ça aurait pu être une filière complémentaire qui aurait vraiment bien aidé l'agriculture", ajoute Robert Masson.
L'association Chanvre wallon espère que des producteurs le cultiveront à nouveau d'ici quelques années. Il est notamment utilisé dans les secteurs de l'alimentation et de la construction.