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L'étudiant congolais Junior Masudi est finalement admis sur le territoire belge: "C'était mon droit"

Après de nouveaux éléments dans le dossier de l'étudiant congolais Junior Masudi Wasso menacé d'expulsion, l'Office des étrangers a décidé de lui accorder l'accès au territoire afin qu'il puisse entamer ses études, indique l'instance lundi dans un communiqué.

À son arrivée en Belgique, "l'étudiant ne remplissait pas les conditions d'entrée. Les autorités frontalières ont établi qu'au moment de l'entrée en Belgique, ses droits d'inscription n'avaient pas été payés et que le but du voyage de l'étudiant n'était pas suffisamment prouvé", justifie l'Office des étrangers.

Un Collectif de soutien s'était mis en place à Junior et rappelait que la soeur de l'étudiant résidait et travaillait en Belgique après y avoir fait ses études. L'affaire a aussi été évoquée par le gouvernement congolais, rapportait Le Soir samedi. Le président Félix Tshisekedi a notamment condamné un "acte déplorable", exigeant la libération immédiate du jeune homme. Le président "insiste sur la nécessité de rappeler aux autorités belges d'assurer, par devoir de réciprocité, un meilleur traitement aux citoyens congolais qui arrivent sur leur sol, comme la République démocratique du Congo le fait pour les citoyens belges", a-t-il indiqué en conseil des ministres.

"Ce n'est que ce lundi qu'il a été confirmé que le ministère congolais des Affaires étrangères avait versé les droits d'inscription de l'étudiant", poursuit l'instance. L'UCLouvain a également fourni des informations supplémentaires sur les éléments et la manière dont l'université a évalué l'aptitude de l'étudiant et son intention d'étudier dans leur université, selon l'Office des étrangers.

Notre journaliste Laura Van Lerberghe a récolté la réaction de Junior après cette annonce. Il lui a confié être soulagé mais aussi très choqué et déçu de la manière dont il avait été accueilli en Belgique: "C'est mon droit. J'ai été dans mon droit et j'espérais que la Belgique soit un état de droit et je suis content".

L'avocate de Junior Marie Doutrepont argumentait le fait que pour elle, le sort de Junior relevait d'une aberration: "On a un ou deux policiers tout seul dans leur coin à l'aéroport qui décident sur base de questions qu'ils ont inventées au moment où ils les posent. Dont on ne connaît absolument pas les qualifications qui vont s'arroger le droit et le pouvoir de remettre en cause tout le projet d'étude de Junior et aussi toutes les décisions qui ont été prises par rapport au fait qu'un visa d'étude lui a été accordé, une équivalence de diplôme lui a été accordée, une inscription à l'université lui a été accordée. Et donc une série d'instances tout à fait compétentes qui statuent sur base de pièces, au terme de procédures compliquées. Tout cela a été réduit à néant par le travail de deux policiers dans leur bureau. Ce qui est intéressant c'est que dans le cas de Junior, on en parle mais ce sont des choses qui arrivent hyper fréquemment."

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