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"Ma vie a basculé ce dimanche 22 mai": Jessica estime que les Air Games de Barchon n'étaient pas assez sécurisés, elle n'est pas la seule

Les Air Games, c’est un parcours de cinq kilomètres, parsemé de quatorze attractions gonflables. Le site internet décrit les attractions comme immenses, motorisées, glissantes, bref "du FUN à l’état pur !" Cet avis n’est pas partagé par tout le monde. Jessica s'est lourdement blessée au sortir d'une des attractions, lors de l’édition des Air Games de Barchon, dans la province de Liège, le dimanche 22 mai. "Je suis dans un lit d’hôpital depuis le 22 mai, j'ai plusieurs fractures dans la jambe droite, j'ai subi une opération de plus de 3h! J’en ai pour des mois d’incapacité mais aussi de rééducation! Je vis l’enfer ! Je ne peux pas travailler, conduire, ni m'occuper de mon enfant de un an. Je ne peux même pas être seule. Ma vie à basculé ce dimanche", nous a confié cette mère de famille, qui nous a envoyé des photos, dont celle-ci :

Patrick aussi est inquiet. Son fils de 24 ans, Cédric, s’est cassé la clavicule en trois. Le problème, selon Patrick également, se situe autour des attractions. "Les sorties d’attraction sont totalement inexistantes, derrière un obstacle à franchir : aucune protection, rien. Des chutes lourdes et des blessés. Il fallait s’y attendre", nous a-t-il confié après avoir contacté la rédaction de RTL info via le bouton orange Alertez-nous. Selon lui, il y avait surtout une attraction qui était vraiment dangereuse. Une autre personne a été évacuée juste avant son fils, et il a appris à la suite de conversations avec d’autres personnes sur place qu’ils n’étaient pas les seuls. Une dizaine de personnes sont parties en ambulance, c’était un véritable défilé.

La sécurité avant tout ?

L’organisateur de l’évènement nous a affirmé que la sécurité faisait partie de ses préoccupations quotidiennes. "On met toute une série d’éléments en place pour la sécurité et les procédures sont assez strictes. Tout est contrôlé, on a des réunions très régulières et des formations. On est une société professionnelle qui fait ça de manière hyper-consciencieuse mais c’est une activité qui malheureusement contient quelques risques. C’est très amusant mais ça mène certaines personnes à tomber et à se faire mal, chose qu’on essaie d’éviter évidement", nous a-t-il confié. Il a exprimé ses meilleurs vœux de rétablissement à l’égard de Cédric et a demandé un rapport des faits afin de voir si l’assurance peut entrer en compte en ce qui concerne son accident. 

Arnaud Garsou, l’échevin de la commune, admet avoir eu vent des nombreux allers-retours des ambulances, mais explique que ce n’était que des blessures mineures. Il a participé à une réunion communale avec l’organisation des Air Games, "il y avait les pompiers et les docteurs, et les organisateurs devaient rencontrer toutes leurs exigences. Tout a été fait dans les règles de l’art". Et selon lui, toutes les demandes préalables ont été respectées.

6 semaines en incapacité

Malgré tout, pour Cédric aussi, le bilan est lourd : six semaines en incapacité avec à la clé des examens compromis et un job d’étudiant qui lui passe sous le nez. Ce qui préoccupe son père, c’est que cela pourrait arriver à d’autres personnes. Les Air Games sont prévus dans d’autres villes les mois suivants (à Courcelles en juin, à Namur en aout et à Puyenbroeck et à Libramont en septembre). Selon Cédric et son père, il faudrait que quelque chose soit mis en place pour améliorer la sécurité. Ils ont quelques propositions, qui leur sont venues après avoir parlé prévention avec les jeunes qui étaient présents sur place. Ils les ont soumises à l’organisateur de l’évènement. Ils proposent par exemple de former des accompagnateurs à la sécurité, ou de placer des panneaux "danger" à l’entrée et "ralentissez" vers la fin de l’attraction. 

Le problème c'est la sortie de l'attraction

Des courses sur des attractions gonflables, cela comporte évidement des risques. Les participants sont là de leur plein gré, et il est précisé qu'aucune attraction n'est obligatoire. Ce qui concorde dans les témoignages des blessés, c'est que la sécurité de la sortie de ces attractions devrait être revue. Jessica explique : " j'ai glissé sur un rebord gonflable parce qu'il était mouillé, et je suis tombée de l'attraction, sur du dur. Il aurait du y avoir un tapis."

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