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Marine le Pen (RN) appelle à la mobilisation, juge possible un "groupe très important" à l'Assemblée

Marine Le Pen a demandé dimanche aux électeurs de sa circonscription du Pas-de-Calais de confirmer son score lors du second tour des élections législatives et jugé possible d'envoyer "un groupe très important" du Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale.

"Les électeurs de la 11e circonscription du Pas-de-Calais m'ont placée à 55% des voix", s'est félicitée la députée sortante lors d'une allocution à Hénin-Beaumont, appelant "tous (ses) électeurs à confirmer et amplifier leur vote" là où des candidats RN seront qualifiés pour le second tour, afin "d'envoyer un groupe très important de députés patriotes dans la nouvelle Assemblée nationale".

Selon les premières projections des instituts de sondage publiées à l'issue du premier tour, la coalition macroniste Ensemble! obtiendrait le plus de sièges à l'Assemblée nationale au terme du scrutin, mais sans certitude d'obtenir la majorité absolue de 289 sièges.

Elle devancerait l'alliance de la gauche Nupes et Les Républicains seraient la troisième force de l'Assemblée. Le RN obtiendrait, lui, entre 10 et 45 députés, selon ces premières estimations.

"Ce résultat est obtenu malgré une abstention considérable", a estimé Marine Le Pen après un premier tour boudé par 52,1 à 53,2% des électeurs. "Il est important de ne pas laisser" le chef de l'Etat "Emmanuel Macron disposer d'une majorité absolue dont il abusera pour appliquer ses méthodes auto-centrées et brutales et nous imposer son projet anti-social."

Dans les circonscriptions où le second tour opposera un candidat Ensemble! à un candidat de l'alliance de la gauche (Nupes), la candidate d'extrême droite a invité les électeurs à ne pas "choisir entre les destructeurs d'en haut et les destructeurs d'en bas, à ne pas choisir entre ceux qui veulent vous priver de vos droits et ceux qui veulent vous priver de vos biens".

"La France n'est ni une salle de marché ni une ZAD", une zone à défendre, a ajouté Mme Le Pen, qui espère transformer l'essai de l'élection présidentielle où elle a accédé pour la deuxième fois au second tour avant d'être battue in fine par le président sortant.

S'exprimant sur TF1, le président par intérim du RN Jordan Bardella a fait savoir de son côté qu'il voterait "blanc" dans le scénario d'un second tour entre un candidat du parti présidentiel et de l'union de la gauche et appelé les électeurs de son parti "au sursaut".

Contrairement à Marine Le Pen, le maire de Béziers Robert Ménard a affirmé dimanche sur TF1 qu'il n'hésiterait "pas une seconde" à voter pour un candidat du parti présidentiel au second tour en cas de duel avec un candidat de l'union de la gauche (Nupes) malgré ses "désaccords sur la sécurité, sur l'immigration, sur le pouvoir d'achat, sur le mépris d'une partie de la France".

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