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La Bourse de Paris évoluait en baisse vendredi, se dirigeant vers sa pire semaine depuis la mi-mars, après une salve d'annonces de banques centrales ces derniers jours et attendant encore des indicateurs économiques.
L'indice vedette CAC 40 perdait 38,51 points à 7.165,44 points vers 10H00, au lendemain d'une baisse de 57,69 points. La place parisienne se dirige vers sa pire semaine depuis la mi-mars au cours de laquelle elle était descendue à 6.925,40 points.
Après avoir digéré les décisions monétaires des banques centrales dans le monde, les investisseurs se penchent aujourd'hui sur les indicateurs PMI en France, en Allemagne, en zone euro ainsi qu'aux Etats-Unis.
En France, l'activité économique a subi en juin "sa plus forte contraction" en 28 mois, pénalisée par un retour du repli dans les services tandis que le secteur manufacturier a poursuivi sa baisse, selon l'indice PMI provisoire publié vendredi par l'agence S&P Global.
L'indice Flash composite, qui mesure l'activité du secteur privé, s'est établi à 47,3 en juin, contre une valeur révisée en légère baisse à 51,2 en mai, atteignant un point bas depuis février 2021. Une valeur supérieure à 50 est synonyme d'expansion, tandis qu'une valeur inférieure à ce seuil est synonyme de contraction.
En zone euro, l'indicateur PMI a montré un "très fort" ralentissement de la croissance en juin.
Parmi les banques centrales qui sont intervenues cette semaine pour donner l'orientation à venir de leur politique monétaire, le président de la Réserve fédérale américaine (la Fed), Jerome Powell, a averti, devant une commission au Congrès, que l'institution procéderait encore à des hausses de taux.
Le président de la Banque fédérale allemande, Joachim Nagel, a de son côté estimé que le taux directeur de la Banque centrale européenne n'était pas "encore à un niveau assez élevé".
La grosse surprise en Europe est venue de la Banque centrale d'Angleterre (BoE) qui a relevé son taux de directeur de 50 points de base alors que les analystes s'attendaient à une hausse de 25 points.
Les banques centrales continuent ainsi de "durcir leur politique monétaire pour combattre les tensions inflationnistes", conclut Sebastian Paris Horvitz, de LBP AM.
SES-Imagotag affiche un prix divisé par deux
L'action de SES-Imagotag, spécialiste des étiquettes électroniques, lâchait plus de 50% à 80,10 euros à la Bourse de Paris vers 10H30, au lendemain d'accusations de fraudes lancées par le fonds activiste Gotham City Research.
Rallye au feu rouge
Casino reculait de 0,81% à 7,95 euros et sa maison-mère, Rallye, perdait 5,57% à 1,83 euros vers 10H40.
La veille, Casino, groupe en grande difficulté financière, a annoncé la vente de sa participation de 11,7% dans l'enseigne brésilienne Assai, après avoir déjà obtenu mercredi un report du paiement de ses charges fiscales et sociales.