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"Tant que des actions concrètes ne seront pas prises, on ne se calmera pas"

Plusieurs centaines de tracteurs ont envahi les rues de la capitale lundi matin pour venir manifester leur colère, qui ne désemplit pas depuis les premières actions de protestation menées début février. La Fugea, à l'initiative de la mobilisation, compte bien rappeler aux représentants européens la priorité "numéro 1" de la grogne agricole, à savoir des "revenus et prix justes".

Les agriculteurs continuent d'arriver à Bruxelles, en marge d'un Conseil européen des ministres de l'Agriculture qui a commencé à 10h00. Ils entendent exprimer leur mécontentement face aux récentes décisions de la Commission européenne prises en réaction aux actions de protestation de début février.

"La Fugea est de retour pour rappeler notre demande numéro une, à savoir celle de garantir un revenu digne aux agriculteurs et agricultrices. Et pour cela, nous n'avons pas le choix que de sortir des politiques de libre-échange et de dérégulation des marchés", a souligné le chargé de mission politique de la Fugea, Timothée Petel.

La fédération agricole dit attendre "des actes forts sur ces enjeux-là" de la part de la Commission européenne, et considèrent ses récentes décisions comme "largement insuffisantes".

"La Commission nous propose de mettre en pause certaines règles environnementales (ce que nous n'avons pas demandé) et de faire de la simplification administrative. Certes, c'est nécessaire pour les agriculteurs mais cela ne répond pas à notre priorité, soit fixer des prix justes", a insisté Timothée Petel.

Après un mois et demi de mobilisation, l'ébullition du secteur agricole est encore bien palpable. "Les agriculteurs et agricultrices sont de plus en plus colères, précisément parce que nous ne voyons pas d'actions concrètes sur notre demande concernant le revenu. Tant que des actes forts, notamment sur l'arrêt de l'accord UE-Mercosur, ne seront pas posés, nous ne nous calmerons pas et maintiendrons la pression", a conclu Timothée Petel.

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