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La Ville de Charleroi a l'ambition de construire un réseau de chaleur alimenté en énergies renouvelables et dessiné de telle sorte à être "multiproducteurs", a indiqué l'échevin carolo de la Transition écologique Xavier Desgain mercredi lors d'une conférence de presse.
Le projet de ce réseau de chaleur est repris dans le "projet de ville", le document phare de la mandature communale. Depuis lors, il se précise progressivement sous l'impulsion depuis quelques semaines en particulier d'un bureau d'études, Resolia, désigné fin 2022 par la Ville et chargé notamment d'examiner les potentialités.
Définis comme des ensembles de conduites d'eau acheminant de la chaleur depuis un ou des producteurs et jusqu'à des consommateurs, ces réseaux de chaleur sont appelés à remplacer les réseaux de gaz naturel dans le futur dans un certain nombre de territoires.
A Charleroi, la Ville imagine alimenter le réseau grâce majoritairement à l'énergie fatale récupérée auprès d'une série de grosses entreprises, une énergie résiduelle générée par les process industriels eux-mêmes. Transitant par le réseau, cette chaleur pourra répondre aux besoins d'entreprises et d'acteurs carolos.
Le réseau de chaleur est attendu à la Porte Ouest. Dans cette zone située majoritairement à l'ouest du centre-ville carolo mais qui déborde de ses contours historiques dans le cadre du projet, une série de grosses entreprises sont implantées. Le bureau d'études Resolia sondera dans les prochains mois leurs intentions de faire partie ou non du projet. "Pour ces acteurs, la mise à disposition d'énergie fatale a un intérêt à la fois économique et environnemental dans le cadre notamment des objectifs de neutralité carbone", a indiqué Pierre Baijot, le CEO de Resolia.
Si la concrétisation du projet dans son ensemble s'inscrit dans un temps long selon Xavier Desgain, les premiers morceaux du réseau pourraient être mis en place d'ici à 2025.