Accueil Actu Monde France

La procureure détaille l'attaque d'Annecy et l'état des victimes: un homme a été touché par un tir de policier

Un homme a attaqué plusieurs personnes, dont des enfants, dans un parc d'Annecy en France ce jeudi. La procureure d'Annecy, Line Bonnet, a tenu une conférence de presse sur l'affaire ce samedi. Elle a d'abord détaillé la chronologie des faits durant l'attaque. Dans cette présentation, on a appris qu'une des victimes a été touchées par un tir de policier. 

Line Bonnet: "Une première séquence sur une aire de jeux et à proximité immédiate au cours de laquelle cinq victimes vont être blessées, quatre enfants et un adulte, tous blessés par arme blanche. Une mise en fuite du mis en cause grâce à l'intervention de plusieurs tiers à proximité immédiate de l'aire de jeux. Suivi d'une dernière séquence avec une interpellation du mis en cause à 300 mètres de l'aire de jeux par cinq policiers. L'interpellation intervient alors que le mis en cause venait d'asséner plusieurs coups de couteau à un homme, qui est donc la sixième victime. C'est un coup de feu tiré par un policier présent qui a permis de stopper l'action du mis en cause et a permis son interpellation. La sixième victime, blessée préalablement par arme blanche, a été touchée par un tir de policier. Le mis en cause a fortement résisté à son interpellation".

La procureure d'Annecy a ensuite indiqué que l'individu, un réfugié syrien, a été mis en examen notamment pour "tentatives d'assassinat" sur six personnes. L'assaillant a été aussi mis en examen pour "rébellion avec armes".

Les blessures subies par les victimes et leur état de santé

La procureure a ensuite détaillé l'état de santé des victimes touchées physiquement. Elle a indiqué que les témoins directs des faits, parmi lesquels il y a des parents des enfants blessés, sont bien entendu considérés comme victimes également.

Line Bonnet: "Les victimes blessées physiquement ont été prises en charge médicalement. Nous avons donc quatre enfants et deux adultes. À ce jour, plus aucune n'a son pronostic vital engagé. Toutes les victimes ont pu être examinées par un médecin légiste. Les quatre enfants sont encore, à ce jour, hospitalisés. Sur les quatre enfants, nous avons deux enfants de nationalité française qui étaient au parc avec leur grand-mère qui sont originaires de Haute-Savoie. Ces deux enfants, un est un jeune garçon né en février 2021 qui a eu initialement un pronostic vital engagé, qui a été victime de deux coups de couteau, avec des plaies notamment thoracique et abdominales. Il a dû subir une intervention chirurgicale en urgence. Le deuxième enfant est une petite fille né en août 2020, qui a eu également un pronostic vital engagé également, avec trois plaies thoraciques, elle a également subi une opération chirurgicale en urgence. La troisième victime est une petite fille de nationalité britanique née en mars 2020. Elle était en urgence absolue au moment de l'intervention des secours, mais son pronostic vital n'était pas engagé. Elle a été victime d'un coup de couteau et elle devrait pouvoir sortir de l'hôpital dans les prochains jours. La quatrième victime, une petite fille de nationalité néerlandaise née en août 2021 a été transférée à l'hôpital universitaire de Genève par les secours. Les parents, qui sont présents avec leur enfant à l'hôpital, n'ont pas encore pu être entendus par les enquêteurs. Cette petite-fille est en urgence absolue, mais son pronostic vital n'a jamais été engagé en raison des soins immédiatement prodigués sur place. […] Le médecin légiste suisse nous a informés que cette petite fille a été victime de trois plaies, mais aucune en zone vitale. Il y a encore deux adultes qui ont été blessés par arme blanche. Un homme de nationalité française né en 1947 a été légèrement blessé avec une plaie au coude et qui a pu déjà regagner son domicile. La sixième victime a subi plusieurs plaies liées à des coups de couteau et une plaie liée à un tir par arme à feu. Le pronostic vital de cette victime a été engagé et a nécessité une intervention chirurgicale en urgence. À ce jour, son pronostic vital n'est plus engagé".

Sur le déroulement de la garde à vue, le suspect a été examiné à deux reprises par un médecin, qui a déclaré son état de santé compatible avec sa garde à vue. Les dépistages sanguins à l'alcool et aux stupéfiants se sont révélés négatifs. Un médecin psychiatre a considéré que l'état de santé du suspect était compatible avec une audition en garde à vue. Selon la procureure, Il a "relevé l'absence d'éléments délirants francs". "Il est toutefois prématuré de se prononcer sur une présence ou absence de pathologies psychiatrique à ce stade", a-t-elle précisé. 

Abdalmasih H. "n'a pas souhaité s'exprimer", aussi bien lors de sa garde à vue de 48 heures que devant les deux juges d'instruction chargés de l'enquête, a déclaré la procureure en conférence de presse. Pas de "motivation terroriste" à ce stade, a-t-elle ajouté, même si des témoins l'ont entendu mentionner le nom de "Jesus Christ" pendant l'attaque. Depuis son interpellation, l'assaillant âgé de 31 ans n'a donné aucune explication et fait "obstruction à la garde à vue", notamment en se "roulant par terre", ont indiqué des sources proches de l'enquête à l'AFP.

Lors de son arrestation, l'inculpé était armé d'un couteau pliable. C'est l'arme utilisée pour l'agression. Il avait encore sur lui deux images chrétiennes, une croix autour de son cou, 480 euros en espèces et un permis de conduire suédois.

À lire aussi

Sélectionné pour vous