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La commissaire européenne à l'Innovation et à la culture Mariya Gabriel, 43 ans, a été chargée lundi par le président bulgare de former un gouvernement dans son pays, la Bulgarie, démissionnant de son poste à Bruxelles.
En proie à l'instabilité, la Bulgarie a tenu le 2 avril ses cinquièmes élections législatives en deux ans, les différentes formations politiques échouant à se mettre d'accord sur une coalition majoritaire.
A l'exception d'une brève période au pouvoir des libéraux, la Bulgarie est dirigée depuis par des gouvernements d'experts nommés par le chef de l'Etat.
Arrivé en tête du scrutin, le parti conservateur Gerb de l'ex-Premier ministre Boïko Borissov cherche le soutien de la coalition réformatrice libérale CC/BD dirigée par son adversaire Kiril Petkov.
Il a désigné Mariya Gabriel pour mener les négociations dans un délai d'une semaine afin qu'elle devienne, si elle réussit à former un gouvernement, première ministre.
Le parti Citoyens pour un développement européen de la Bulgarie (Gerb) de Mme Gabriel cherche à sortir de l'isolement où il est plongé après une décennie au pouvoir de Boïko Borissov en Bulgarie.
En 2020, il a été la cible de manifestations lui reprochant de protéger des oligarques corrompus avec la complicité du parquet.
Au sein du nouveau parlement morcelé, Gerb compte 69 députés sur 240 et CC/BD 64.
Après ces cinquièmes élections, les deux formations ont cessé les hostilités et se sont accordées sur un programme législatif commun, prévoyant l'adoption d'un budget et une réforme de la justice pour modifier le statut du procureur général, actuellement tout puissant.
Des réformes indispensables pour l'application du plan de relance européen, pour l'adhésion à la zone de libre circulation Schengen et à la monnaie commune figurent aussi parmi les priorités.