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Depuis vendredi soir, Véronique ne peut plus quitter sa maison de Villers-le-Bouillet car les pluies diluviennes ont emporté la route. "C'est impossible. Il y a des trous de 2m de profondeur. C'est totalement impossible. Un chantier pareil ne sera pas remis en état ou d'une manière praticable en 24h, ça c'est certain", dit-elle.
Dans le quartier, l'entraide familiale et la solidarité s'organisent. "Des pelles, des raclettes, des brosses, de la nourriture et une petite bière", expliquent deux personnes venues de Bruxelles pour donner un coup de main aux habitants.
A quelques centaines de mètres de là, Georges a retiré de la boue de sa cuisine et de son salon durant la nuit. "Plein le cul", a lancé l'homme à bout. "C'est très difficile. Je ne suis pas en bonne santé et mon épouse non plus".
De nombreuses rues ont été inondées et des caves couvertes de boue. Les pompiers sont intervenus plus de 200 fois. "Énormément de pompage, nettoyage de voiries aujourd'hui. Hier, on a eu des effondrements évidemment. Des poches d'eau sur des toitures. Des citernes de mazout qui se sont mises à flotter avec l'eau. Elles se sont retournées donc il y a eu des pompages avec du mazout", détaille le capitaine Tanguy Fierens, officier de garde-Zone de secours HEMECO.
Le jardin d'Anne-Marie a été entièrement détruit. Elle venait justement de le refaire. "C'était un torrent. On ne pouvait rien faire. Les eaux rentraient partout... dans la cave, dans la cuisine, dans la salle de bain, la buanderie", raconte-t-elle.
Plusieurs personnes ont dû quitter leur maison pour être relogées. La commune d'Amay a déclenché une cellule de crise. "On a très rapidement fait des sacs de sable, presque 15 tonnes. D'ailleurs, je remercie vraiment les services travaux et les bénévoles. On a vu une immense solidarité, tant parmi les voisins des quartiers touchés que les bénévoles qui sont venus faire des sacs de sable pour empêcher que plus d'eau n'entre dans les maisons touchées", relate Jean-Michel Javaux, bourgmestre d'Amay.
Durant tout le week-end, les habitants et les ouvriers communaux s'attèleront à tout nettoyer.