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Pour lutter contre la consommation de drogue en milieu carcéral, la prison de Gand investit

Ce matin-là, comme une fois par mois à la prison de Gand, Speecky inspecte les cellules avec la police. Sa mission est simple: trouver de la drogue.

Le personnel de la prison, lui, fait des fouilles quotidiennes et trouve régulièrement de la drogue dans des endroits originaux… Comme dans des pots de tabac ou dans des tubes de déodorant. Ce qu’on y trouve le plus souvent: du haschisch, facile à transporter et à dissimuler.

En moyenne en Belgique, au moins 1 détenus sur 3 consomme de la drogue pendant son incarcération. Principalement du cannabis, speed et cocaïne.

A Gand, cela concerne 130 détenus. Là-bas, l’établissement propose un accompagnement unique dans le pays. D’autres prisons pourraient suivre ce dispositif.

Les prisonniers, à Gand, ont la possibilité de suivre un programme d’aide deux fois par an, et désormais, ils seront accompagnés pendant 40 semaines.

"Nous avons désormais un budget plus important. Ce qui nous permet de manière quasi continue pendant 240 jours d’offrir un traitement en matière de drogue", explique le directeur de la prison de Gand, Koen Lambrecht. "Là où aujourd’hui nous avons deux groupes de dix à douze détenus. Ceci permettra de prendre en charge une cinquantaine de détenus."

 
En espérant qu’à leur sortie, les détenus ne replongent dans la criminalité…"C’est important que les contrôles aient lieu, c’est dissuasif", souligne Vincent Van Quickenborne, ministre fédéral de la Justice. "En même temps, nous devons travailler sur la problématique pour les sortir de la dépendance et il faut offrir ce service dans les prisons."

Le projet sera déployé, à terme, dans d’autres prisons. Il est en partie financé par le travail effectué par les détenus.

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