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Propos de Macron, violences: les syndicats de police reçus par Darmanin le 18 décembre

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin recevra le 18 décembre les syndicats de police qui ont exprimé leur "ras-le-bol" après les violences lors des récentes manifestations et les propos d'Emmanuel Macron sur les contrôles au faciès.

Les réunions se dérouleront place Beauvau "en bilatéral" et porteront sur "les difficultés structurelles que connaissent nos forces de l'ordre", a précisé le ministère dans un communiqué.

Ces difficultés résident notamment dans "la formation" et "l'encadrement" des forces de l'ordre mais aussi dans leur "contrôle interne" et le "lien police/population", a rappelé le ministère.

Les échanges avec les syndicats "viendront nourrir les propositions" qui doivent être faites "très rapidement" au chef de l'Etat, selon le communiqué.

Cette annonce intervient après que deux syndicats de cadres de la police ont demandé lundi à être reçus par le ministre de l'Intérieur.

"Nous avons demandé dès ce week-end une réunion des organisations syndicales représentatives (...) afin de clarifier les orientations présidentielles et de trouver des solutions urgentes aux violences qui se répandent sur nos policiers", a écrit le Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN).

Vendredi, sur le média en ligne Brut, le président Macron avait jugé "insoutenable" que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau "n'est pas blanche".

Le chef de l'Etat a également reconnu qu'il existait "des violences par des policiers", expression qu'il a dit préférer à celle de "violences policières".

Les propos du président Macron "suscitent depuis un émoi parmi les policiers et des questionnements légitimes", a ajouté le SCPN.

Le Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI) a lui aussi appelé lundi sur Twitter à lancer "en urgence" un "cycle de concertation pour répondre aux attentes et réformer la Police nationale".

Les deux principaux syndicats de gardiens de la paix, Alliance et Unité SGP, ont, eux, appelé samedi à cesser les contrôles d'identité après les déclarations du chef de l'Etat.

Lundi vers 17H00 quelques policiers ont procédé à des contrôles routiers au niveau de plusieurs portes du périphérique parisien. But de l'action: créer des ralentissements et aller au contact des véhicules pour faire passer le message que les policiers ne sont "ni racistes, ni violents" et "continueront à protéger" la population "si on leur donne les moyens de le faire", a expliqué une source syndicale.

Porte d'Aubervilliers, une voiture de police a bloqué une partie de la chaussée dans le sens Paris-banlieue, selon un journaliste de l'AFP. Porte d'Ivry, cinq policiers ont procédé à des contrôles de véhicules. Interrogés par l'AFP, ils n'ont pas souhaité s'exprimer.

Selon une source syndicale, des actions similaires ont aussi eu lieu porte de Clignancourt, porte de Bagnolet ou encore dans le VIIe arrondissement.

A 18H00, la préfecture de police n'avait pas constaté de difficultés de circulation, a-t-elle indiqué à l'AFP.

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