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Pendant que Sanae dormait, un conducteur a embouti sa voiture et a pris la fuite. La Molenbeekoise nous a raconté sa mésaventure via notre bouton orange Alertez-nous. Si cela vous arrive aussi, que pouvez-vous espérer de la part de votre assureur ? Wauthier Robyns, porte-parole d’Assuralia, union professionnelle des entreprises d’assurances, répondait aux questions d’Alix Battard dans le RTL INFO Bienvenue.
Dans un cas pareil, est-ce qu’il faut remplir un constat ou faut-il aller à la police ? Quel est le premier réflexe à avoir ?
Les deux. Porter plainte à la police contre un inconnu. La police pourra à ce moment-là essayer de réunir des éléments qui pourraient déterminer qui est l’auteur des dommages qui ont été provoqués au véhicule et en même temps envoyer un constat d’assurance à son assureur, à condition d’avoir une assurance omnium, puisque c’est l'assurance omnium qui va intervenir pour prendre en charge des dégâts qui ont été causés par un conducteur qui a pris la fuite.
Dans le cas d’un délit de fuite où le coupable n’a pas été identifié, il n'y a que l'assurance omnium qui rembourse ?
Quand on a affaire à un accident dont le coupable est inconnu, et qu’il n’y a que des dégâts matériels, à ce moment-là, c’est effectivement l’assurance omnium qui est la seule solution. Sauf si l’enquête de police permet de déterminer qui est le conducteur indélicat, par exemple à l’aide d’images de caméras ou à l’aide traces de peinture, d’élément de carrosseries du véhicule ou de témoignages.
Si la victime n’a pas d’assurance omnium et si l’enquête ne permet pas de retrouver le coupable, il n’y a pas de remboursement ?
Tout à fait. On se retrouve dans une de ces situations dans lesquelles on est victime d’une injustice. On est victime de l’incivisme de la part de celui qui a provoqué l’accident et qui a pensé qu’il avait une chance de s’en sortir sans que quelqu’un ne l’ait aperçu et qui ne prend pas ses responsabilités.
C’est différent si on est blessé et que la personne fait un délit de fuite ?
Oui, à partir du moment où il y a des blessés dans un accident qui a été provoqué par un conducteur non identifié, là, il y a un fond qui va intervenir. Il est tout à fait possible qu’un piéton, qu’un cycliste ou qu’un autre usager soit blessé dans un accident. Qu’à côté de cela il y ait également des dégâts matériels. À ce moment-là, l’ensemble de l’addition va être pris en charge par le responsable si on finit par le trouver, mais si on ne le trouve pas, par ce fond qui est alimenté par l’ensemble des compagnies d’assurance et, derrière les compagnies d’assurance, évidemment l’ensemble des assurés.
Auprès de sa compagnie d’assurance, est-ce qu’on est considéré comme en tort quand on n’a pas identifié le coupable ? Est-ce que notre prime d’assurance va augmenter ?
Non. On n’est évidemment pas en tort dans un accident qui est survenu à un véhicule qui était stationné. Cela n’implique évidemment pas de malus pour la personne victime de cet accident.
Il y a, j’imagine, des tentatives de fraudes. Par exemple, à l’entrée d’un parking je me prends un piquet, est-ce qu’on pourrait tenter de dire ‘c’est survenu pendant la nuit, je n’ai pas vu ce qui se passe’. Comment fonctionnent les assurances ?
Dans le cadre des assurances omnium, on est évidemment protégés, y compris pour les accidents qu’on provoque par sa propre maladresse. Donc, le fait de prendre une bordure, de prendre un piquet, de reculer sans avoir vu un poteau. Tout ça, ça va être pris en charge par l’assurance omnium. C’est à ça que sert l’assurance omnium, c’est l’indice de protection le plus fort dans les différentes assurances qu’on peut avoir. Cette assurance omnium on la trouve évidemment surtout sur des véhicules récents.
Est-ce que, après un certain nombre d’années, cela vaut toujours la peine d’avoir toujours un omnium ?
Je crois qu’il faut garder son omnium aussi longtemps qu’on rembourse le véhicule, aussi longtemps que le véhicule représente encore une valeur encore significative. Et puis après ça, on peut discuter avec son assureur pour voir si on peut rétrograder, aller par exemple vers une assurance omnium dont on a enlevé les dégâts provoqués par une collision mais on garde une série d’autres cas qui peuvent se produire comme les intempéries, les tempêtes, les inondations, le vol du véhicule, les tentatives d’effraction du véhicule, etc. C’est sensiblement moins cher. Et puis le minimum, c’est évidemment l'assurance automobile obligatoire. Mais celle-là on la prend pour les dommages qu’on provoquerait avec notre véhicule à quelqu’un d’autre.