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Bruno Wattenbergh, expert en économie, est revenu sur une question urgente et qui concerne presque tous les belges : faut-il racheter ses années études pour qu’elles soient prises en compte pour sa retraite ?
Bruno Wattenbergh: Et bien ça, c’est la question que je n’avais pas du tout envie d’avoir. Et la chronique que je n’avais vraiment pas envie de faire. Pourquoi ? Parce que je suis bien en peine de donner un avis général, c-à-d qui corresponde à la majorité des belges qui nous écoutent.
Comment cela fonctionne et quels sont ses objectifs ?
Bruno Wattenbergh: Depuis le 1er décembre 2017, les belges peuvent racheter leurs années d’études, ces années où ils n’ont pas cotisé, pour augmenter le montant qu’ils toucheront à leur pension. Une bonne idée à priori pour puisque les pensions ne sont pas grasses en Belgique, mais aussi parce pour ceux qui ont fait des études, il est quasi impossible d’atteindre les 45 années d’une carrière complète. Le système existait pour certains citoyens et il est en pratique étendu à tous les belges puis 2017. Et enfin, pour l’état, cela permet d’engranger des cotisations sociales pour renforcer la sécurité sociale.
Ceux qui sont intéressés par un tel rachat doivent le faire très rapidement ?
Bruno Wattenbergh: Oui parce que la période transitoire qui permet un rachat à un tarif avantageux se termine à la fin de ce mois-ci. Et pour info le montant -déductible – est de 1.560,60€ par année rachetée.
Pour quel type de profil de citoyen, ce rachat des études est-il intéressant ?
Bruno Wattenbergh: Je suis désolé, mais c’est impossible à dire tant les situations peuvent différer et aboutir à des résultats contrastés. L’intérêt de recourir à ce mécanisme dépend : de votre statut, de votre âge, des années réussies, de votre salaire aujourd’hui, de votre taux d’imposition, du montant de votre pension légale, du fait que vous combiniez deux pensions, etc ...
Que peut-on conseiller aux gens qui nous écoutent ?
Bruno Wattenbergh: D’introduire une demande de régularisation de ses années d’étude via www.mypension.be avant la date fatidique du 30 novembre. Le Service Fédéral Pensions vous informera alors du nombre d’années régularisables et du montant à payer pour chacune de ces années. Soit vous décidez à ce moment-là, soit lorsque l’administration vous demandera de payer. Attention, il existe aussi des simulateurs sur le web, à la FGTB* ou chez Acerta** par exemple.
N’est-ce pas illusoire de faire un calcul exact ou même simplement probable à un horizon de 20 ou 30 ans … ?
Bruno Wattenbergh: Le calcul sera plus simple et plus juste pour les belges qui approchent de l’âge de la retraite. Pour les autres, non seulement le calcul sera approximatif, mais en plus il faudra spéculer sur la stabilité des règles en matière de pension. Et l’on sait pertinemment bien que ce système va encore subir de profondes réformes dans les prochaines années.
Le dilemme est donc de savoir si l’on rachète ses années d’études en faisant confiance au secteur public, ou si l’on parie sur le 3ème pilier des pensions, à savoir les assurances complémentaires
https://www.fgtb.be/calcul-rachat-annees-etudes
Toutes les questions … et les réponses sur le site du Service fédéral des Pensions
https://www.sfpd.fgov.be/fr/carriere/annees/regulariser/periodes-d-etudes
Et pour les indépendants ?
https://www.inasti.be/fr/faq/mes-etudes-sont-elles-prises-en-compte-pour-ma-pension
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