Réforme des pensions: "Si les francophones ne veulent pas réformer, ils deviendront les fossoyeurs de la Belgique", déclare le président du CD&V

"Si les francophones ne veulent pas réformer, ils deviendront les fossoyeurs de la Belgique", estime mardi le président du CD&V Sammy Mahdi à propos des retraites, dans un entretien publié par l'hebdomadaire flamand Humo. Le président de parti charge surtout Paul Magnette, son homologue du PS.

Le Premier ministre souhaite avancer sur la réforme des retraites d'ici mars, plusieurs partis estimant l'accord précédent trop léger. Comme un accord jugé satisfaisant est nécessaire pour demander à l'Europe de débloquer une première tranche de subventions du plan de relance, le président du CD&V met sur le dos du PS le fait que le pays n'a pas encore reçu les 850 millions d'euros attendus. "C'est un signe d'égoïsme et un doigt d'honneur à tous les jeunes", affirme-t-il, car "le PS a bloqué une réforme décente des pensions".    

Sammy Mahdi revient aussi sur les récentes déclarations du président de la N-VA en faveur d'un confédéralisme obtenu par voie "extralégale". "Et puis Magnette s'étonne que beaucoup de Flamands pensent que nous devrions ramener vers la Flandre le plus possible de compétences", lance-t-il, pointant aussi les autres présidents de parti francophones. "Certains portent des pins belges et chantent avec fierté l'hymne national, mais en laissant pourrir le pays ils en accélèrent la fin".