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Amnesty International s'est mobilisé mardi midi devant l'ambassade d'Israël, à Uccle, à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale. Une dizaine de militants ont tenté, en vain, d'y déposer les 23.402 signatures recueillies par l'ONG en Belgique "pour exiger la fin de l'apartheid envers le peuple palestinien".
"Nous rencontrons, en Israël et dans les territoires occupés, tous les critères qui permettent de qualifier un régime d'apartheid, soit le niveau maximum de ségregation", a souligné avant l'action Philippe Hensmans, directeur d'Amnesty International en Belgique francophone, auprès de l'agence Belga.
Israël bafoue quotidiennement des traités internationaux dont l'Etat hébreu est pourtant partie et qu'il est donc censé respecter, relève l'ONG.
L'apartheid en Israël se caractérise par des démolitions d'habitations, des interdictions de déplacement, de logement, de faire son service militaire ou encore de se marier avec une personne d'un autre territoire que le sien, énumère M. Hensmans. "Les discriminations varient selon les régions, mais on en trouve autant en Cisjordanie, qu'à Gaza ou à Jérusalem-Est."
Amnesty voit la situation sur le terrain se dégrader de jour en jour. Malgré un certain pessimisme, l'ONG ne baisse pas les bras. "Il y a une réaction de la population, tant du côté palestinien qu'israélien contre la politique du gouvernement, notamment en ce qui concerne la réforme des institutions judiciaires. Nous espérons que notre mobilisation permettra d'embarquer toutes ces personnes dans un plus grand mouvement", insiste le directeur d'Amnesty.
Devant l'ambassade de l'Etat hébreu à Bruxelles, un important dispositif policier est stationné en permanence. Celui-ci empêche même l'accès à la rue où se trouve l'entrée du bâtiment. Les militants d'Amnesty n'ayant pas été autorisés à s'approcher plus de quelques secondes, la contribution belge à la pétition - signée par plus de 200.000 personnes dans le monde - sera envoyée par la poste.