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Comment se prépare le combat du Doudou? Voici les secrets de ce spectacle "unique au monde"

Ce week-end, l’air du Doudou va à nouveau résonner dans les rues de Mons. Le point d’orgue de ce que l’on appelle "la ducasse", ce sera le "Lumeçon", combat entre St-Georges et le dragon, ce dimanche. Ce grand moment folklorique, tant attendu, doit être préparé minutieusement : c'est le travail de Joëlle Wattier, qui livre ses secrets dans le RTL info 13h.

Toute l'année, Joëlle Wattier prépare le combat entre St-Georges et le dragon. "Réalisatrice générale du Lumeçon", c'est un poste unique au monde, dans la fonction publique. Il est nécessaire pour coordonner les 600 personnes en mouvement au même moment : "Ça passe par un scénario écrit, qui chaque année est remis sur la table, discuté avec tous les participants, tous les acteurs au sens large", explique Joëlle Wattier.

Le Lumeçon est aujourd'hui l'un des chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Ce titre, les Montois le doivent en grande partie à Georges Raepers, réalisateur du combat entre 1972 à 2002. "C'est vraiment lui qui a remis sur pied, qui a reconstruit, au fil du temps, le Lumeçon. C'est lui qui a apporté une symbolique aux personnages ou aux couleurs. Il a reconstruit un scénario", précise sa successeure. Le "père" du déroulement et du scénario de l'événement d'aujourd'hui est décédé en 2012.

Un chaos très bien organisé

Un dragon qui tourne en rond, des acteurs qui se roulent dans le sable... Vu de l’extérieur, ce qui se passe sur la Grand-Place de Mons chaque année a l’air chaotique. Et pourtant rien n’est laissé au hasard.

"Il y a un scénario. Durant tout le combat, St-Georges tourne dans le sens des aiguilles d'une montre et le dragon, dans le sens inverse", commence la réalisatrice. "St-Georges, durant la première partie, combat le dragon à la lance et au sabre, durant la seconde, au sabre et au pistolet".

Viennent ensuite les célèbres coups de queue, ils permettent au public d'attraper le crin porte porte-bonheur. "Et puis, à trois reprises, Saint-Georges vient briser sa lance sur la queue du dragon", continue Joëlle Wattier. "Et là, le dragon fâché, à trois reprises, va renverser les alliés de Saint-Georges que sont les chin-chins, une seule fois, le chin-chin protecteur".

Pour finir, la seconde partie : "Outre le sabre, Saint-Georges va recourir à une troisième arme qui est le pistolet. C'est au bout du troisième coup de pistolet qu'il va parvenir à terrasser le dragon", conclut-elle.

Un combat, mais rien de violent

Plus de 40.000 personnes sont attendues sur la Grand-Place de Mons. Les gens sont serrés, se bousculent, cela peut faire peur et paraître violent. Et pourtant, malgré les apparences, ce public respecte la tradition et s'entraide aussi énormément. "Le public s'autorégule lui-même. Finalement, c'est créer des règles du jeu qu'ils respectent. Il y a une véritable solidarité entre eux", rassure Joëlle Wattier.

"Il y a, en plus, une complicité et ça, c'est très important. Une complicité entre le public, qui est le premier acteur du combat, et tous les acteurs qui se trouvent à l'intérieur du rond", ajoute l'invitée du 13h.

Le spectacle est unique au monde, Joëlle Wattier conseille à quiconque de venir le voir : "C'est vraiment quelque chose de particulier. Il y a une ferveur populaire que je pense qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. En plus, le Montois est très accueillant, très convivial, très chaleureux. Franchement, je pense que c'est vraiment quelque chose à découvrir".

 

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