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Un homme a été inculpé et placé sous mandat d'arrêt vendredi pour tentative de meurtre sur son nourrisson âgé de deux semaines. Les faits sont survenus jeudi à Courcelles. L’inculpé, Mickaël L., évoque la thèse accidentelle d'une chute du divan. L’homme a déjà été condamné pour tentative de meurtre contre son fils il y a plusieurs années. Ce dimanche, nous en savons un peu plus sur son parcours.
- Mickaël L. a été reconnu coupable de traitements inhumains, coups et tentative de meurtre pour les faits survenus à Couillet en 2013. Il s’en était pris à son fils âgé de quatre mois à l’époque.
- L’individu a d’abord été condamné à 15 ans de prison, mais sa peine a été réduite à 12 ans en appel.
- L’homme a ensuite été placé sous bracelet électronique début 2022, après six années de détention. Il aurait d’ailleurs déjà pu réclamer une libération conditionnelle après quatre ans, soit le tiers de sa peine.
La décision a été prise sur base d’expertises psychologiques, de l’avis du directeur de la prison et de perspectives de réinsertion. Le parquet de Charleroi rappelle la difficulté de juger ce type de dossiers. "C’est toujours la question du risque de récidive. Le risque zéro n’existe pas. L’encadrement est prévu : les obligations de formation, de suivi, et le suivi par la maison de justice, qui rend régulièrement des rapports à l’attention du tribunal d’application des peines", explique Sandrine Vairon, procureur du Roi de division.
Il y avait déjà eu plusieurs disputes avec violences
Les voisins du couple décrivent pourtant une situation difficile et violente. "Catastrophique. Je pense que vu la situation et les antécédents de monsieur, c'est inconcevable. Il y avait déjà eu plusieurs disputes avec violences, mais jamais on n'aurait pensé qu'il s'en prendrait aux enfants. Jamais", confie une voisine. "Des disputes de couples, souvent, pour des broutilles, mais ils se disputaient souvent. Moins souvent depuis l'arrivée du petit (âgé de 2 semaines), mais pendant les vacances, on avait souvent des descentes de police. Des plaintes du voisinage", ajoute-t-elle.
Aurait-il dû être interné ?
Une question se pose aujourd’hui : cet individu devait-il être jugé par la justice classique ? "On a deux alternatives possibles dans une même justice en fonction de l’état mental de l’individu qui commet les faits", indique David Gelay, avocat pénaliste.
Première possibilité : la justice classique s’applique, comme cela a été le cas ici. La personne est alors "condamnée à une peine avec une durée précise, et à partir du moment où cette peine est purgée, la personne est libérée", précise David Gelay.
Seconde possibilité : la personne est internée. "La question que le juge doit se poser, c’est de savoir si la personne dépend de la défense sociale de l’internement. Donc avec un rapport psychiatrique qui dirait que cette personne a un trouble mental, qui altère son comportement. Dans ce cadre-là, la personne est internée et il n’y a pas de durée de peine. Donc elle peut rester jusqu’au moment où les psychiatres et la commission de défense sociale vont estimer qu’elle est apte à reprendre pied dans la société", explique David Gelay.
voila pourquoi la réclusion a perpète existe , mais bon les juges sont trop lâche
Laurent va