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Russie: "brève hausse" de radioactivité et deux morts après une explosion dans une base militaire

Une explosion sur une base de lancement de missiles dans le Grand Nord russe, a provoqué jeudi une "brève hausse" de radioactivité localement, dont l'origine n'a pas été révélée, et fait deux morts, ont indiqué les autorités.

Dans un communiqué transmis aux agences de presse russes, le ministère de la Défense a indiqué qu'un accident avait eu lieu lors de l'essai d'un "moteur-fusée à ergols liquides", ajoutant que deux "spécialistes sont morts des suites de leurs blessures" et que six ont été blessées dans cette explosion.

"Il n'y a pas de contamination radioactive, les niveaux sont normaux", a ajouté l'armée russe dans ce communiqué, ce qu'a également déclaré à l'AFP un porte-parole du gouverneur de la région d'Arkhangelsk.

Deux heures plus tard, la mairie de la ville proche de Severodvinsk a toutefois assuré que ses capteurs avaient "enregistré une brève hausse de la radioactivité" à 11H50 (08H50 GMT).

"Cette radioactivité est maintenant revenue à la normale", a ajouté la mairie dans un communiqué. Selon elle, à 14H00 locales (11H00 GMT), les doses de radioactivité n'excédaient pas 0,11 microsievert par heure, la limite règlementaire d'exposition étant de 0,6 microsievert par heure.

La mairie n'a pas précisé jusqu'à quel niveau était montée la radioactivité. Selon l'agence russe de protection des consommateurs (Rospotrebnadzor), citée par l'agence TASS, "il n'y a pas eu de niveau de pollution présentant des risques pour la santé publique".

La navigation des navires civils dans la baie de la Dvina, qui fait face à Severodvinsk, a toutefois été interdite pendant un mois jusqu'au 10 septembre, selon l'Administration des ports maritimes d'Arctique de l'Ouest qui gère cette zone de la Russie.

D'après l'ONG Greenpeace, qui s'appuie sur un autre relevé des autorités locales, le niveau serait monté à 2 microsieverts par heure. L'association a indiqué avoir adressé une demande officielle à l'agence russe de protection des consommateurs pour connaître l'ampleur exacte et la cause de ces émanations.

"Toutes les actions nécessaires ont été prises, le système de santé est prêt à apporter de l'aide aux blessés s'ils se déclarent", a indiqué de son côté une porte-parole de la région d'Arkhangelsk.

Le gouverneur de la région d'Arkhangelsk, Igor Orlov, avait d'abord annoncé à l'agence TASS "des blessés", ajoutant que les services de secours ont été envoyés vers la petite ville de Nionoksa, où est située la base. Il avait aussi exclu une évacuation de Severodvinsk, une ville de 190.000 habitants.

La base militaire de Nionoska est une base d'essais de missiles de la flotte russe ouverte en 1954, où sont notamment testés des missiles balistiques.

Cette semaine, l'armée russe a déjà dû affronter l'incendie d'un dépôt de munitions dans la région de Krasnoïarsk en Sibérie, qui a causé des explosions impressionnantes envoyant des débris à des kilomètres à la ronde et faisant un mort et au moins huit blessés. Un autre dépôt de munitions avait explosé cette semaine dans la région de Krasnodar.

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