Accueil Actu

Tension entre Transparencia et le groupe PS du parlement bruxellois: descente de la police judiciaire hier après-midi

La police judiciaire est descendue lundi après-midi dans les locaux du groupe PS du parlement bruxellois à la suite d'un dépôt de plainte du député socialiste Emin Ozkara pour cambriolage de son bureau.

L'information a été confirmée par le groupe PS qui y voit des accusations alimentées par la structure Transparencia, mécontente d'une des multiples dispositions du projet d'ordonnance du gouvernement bruxellois sur la transparence de l'administration soumis au vote mardi. La disposition en question impose de fournir une copie de sa carte d'identité pour chaque demande d'accès à un document administratif si elle n'est pas introduite par un avocat.

Au cours du week-end écoulé, Transparencia a souligné que celle-ci visait "à contrer son fonctionnement" en tant que plateforme d'accès aux documents administratifs.

L'association avait ajouté qu'en tant que co-auteur avec deux autres élus socialistes sortants (qui n'ont pas été retenus sur la liste électorale du PS, ndlr) d'une proposition d'amendement visant le retrait de cette mesure, Emin Ozkara avait fait l'objet d'intimations en interne et que son bureau de député avait été cambriolé.

Dénonçant des "accusations fantasques et des pratiques de harcèlement inacceptables", le groupe PS au parlement bruxellois a dit avoir pris connaissance "avec stupeur des accusations de la structure Transparencia concernant une soi-disant effraction dans le bureau d'un député PS", exprimant ainsi ses doutes sur la nature des faits.

Dans un communiqué, le groupe PS confirme que ce député (Emin Ozkara, ndlr) avait préparé un amendement au décret transparence du gouvernement bruxellois. La demande de copie de carte d'identité décriée par l'élu et Transparencia est formulée notamment pour éviter, les demandes via le canal électronique par des robots, ou par usurpation d'identité, y justifie-t-on. Le groupe socialiste juge que les accusations dont il fait l'objet relèvent "soit de la pure invention, soit de la calomnie".

Il a appelé la structure Transparencia à "cesser immédiatement ses pratiques de harcèlement". "A de nombreuses reprises, le personnel politique, les collaborateurs et les services du parlement ont été victimes de pressions et d'intimidations qui rendent impossible la tenue d'un débat démocratique serein. Encore aujourd'hui, une députée et une collaboratrice ont été insultées et bousculées dans les locaux même de leur groupe parlementaire, sous les yeux de la police", a ajouté le groupe politique dans le même communiqué.

Une collaboratrice a ainsi précisé lundi soir avoir été tenue par le bras par un représentant de Transparencia qui était présent au moment de la descente de police. "Ce n'est pas la première fois que certains membres de cette structure s'illustrent par leur comportement agressif voire violent à l'égard de quiconque ne cède pas à leurs pressions. Le parlement est le lieu suprême du débat d'idées. Le PS refuse que l'on y remplace le dialogue par la pression et le harcèlement", a-t-il conclu. (Belga)

À la une

Sélectionné pour vous